Essai The Icon : le bateau selon BMW
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En parallèle de la rencontre de Christoph Ballin, Managing Director de Tyde, le fabricant, et Peter Dengler, Directeur du projet chez BMW, j’ai pu faire le premier essai d’un bateau pour le BlogBMW.fr. Je dois avouer que ce retour dans le monde du nautisme de la part de BMW m’a enthousiasmé pour plusieurs raisons.
Une (trop) longue absence
C’est en 1987 que BMW a cédé sa branche Marine à Mercury. Cette opération a marqué la fin d’une longue tradition de moteurs in-bord qui équipaient bon nombre de bateaux de différentes marques. Un rapide passage sur un site de vente de bateau permet de trouver encore des embarcations dont le moteur porte le logo de la marque.
Depuis, les enjeux de la décarbonation du monde du nautisme a fait émerger des acteurs sous forme de startups en attendant que les grandes marques apportent leurs solutions. Avec ses batteries de BMW i3, en attendant la prochaine génération de batteries GEN6, la marque allemande permet à certains motoristes comme Torqeedo et à des fabricants de bateaux de proposer des solutions. Et c’est Tyde, jeune constructeur situé à Starnberg, pas loin de Munich, qui a été choisi par BMW pour reprendre pied dans l’univers du nautisme avec The Icon, « première embarcation marine à batterie de ce type et associe le voyage sans émission au luxe » selon le communiqué de presse.
Une nouvelle vision du nautisme
The Icon est le fruit d’une collaboration entre plusieurs secteurs de la mobilité, placés sous la direction des équipes BMW. C’est Designworks, une filiale de BMW installée à Los Angeles, Munich et Shanghai, qui s’est occupé du design. Tyde s’est chargé du développement et de la réalisation du concept. Le moteur Torqeedo est alimenté par des batteries haute tension fournies par BMW i. Le poste de commande reprend le graphisme d’une BMW de route et la sonorisation (le bruit change quand le bateau sort de l’eau grâce à ses foils) est signée Hans Zimmer, grand nom de la musique de film, bien connu des conducteurs de BMW électriques.
Les hydrofoils au secours du nautisme électrique
La grande difficulté à laquelle se heurte le nautisme électrique est les frottements de la coque avec l’eau et les vagues qui nécessitent de la puissance pour les passer. Avec les les hydrofoils, mis en valeurs ces dernières années par les voiliers de compétition, on réduit les besoins en énergie jusqu’à 80 % par rapport à une coque conventionnelle. The Icon profite de cette solution et de ces deux moteurs moteurs électriques de 100 kW (136 chevaux) qui convertissent les 240 kWh d’énergie fournis par six batteries de BMW i3. Du coup, il affiche une autonomie de plus de 50 milles nautiques (environ 100 km). Sa vitesse d’exploitation est de 24 nœuds.