Logo BlogBMW

Essai M2 CS : Enfin !

Son moteur 6 cylindres  M TwinPower Turbo, de 3,0 de cylindrée développe 450 chevaux (soit 40 de plus que la M2 Competition) et 550 Nm de couple (comme la M2 Competition). Ainsi parée, notre monture annonce un 0 à 100 km/h en 4,0 s (boite M DKG7) et 4,2 s (boite manuelle), soit 0,2 s de moins que la M2 Competition. La boite mécanique que nous avons eu entre les mains nous a ramené quelques années en arrière tant cette solution se raréfie de nos jours. Précise et rapide, elle nécessite un petit temps d’adaptation, mais le passage du 2ème au 3ème rapport et du 3ème au 4ème, à 7 500 tr/minute, est un régal.

Un châssis 

C’est avec des pneus neufs que j’ai pris « possession » de la M2 CS. Équipée de Michelin 245/35/19 à l’avant et 265/35/19 à l’arrière, elle repose sur des suspensions fermes qui vous permettent de bien être informé de l’état de la route. Mais cela reste acceptable à faible allure. C’est à des vitesses bien plus élevées que l’on comprend l’intérêt de ce choix. En effet, s’il convient de bien tenir le volant sur des petites routes, on dispose d’un châssis précis, qui permet de placer les roues là où on veut (et où on peut en ce qui me concerne). Grâce à la suspension SelectDrive M, on peut quand même disposer d’une voiture confortable sur les trajets autoroutiers ou en ville. 

Elle soigne son look

Comme en son temps la M3 CSL, la M2 CS soigne son look. La notre adoptait la couleur exclusive Misano Blau métallisée (d’autres teintes sont disponibles). Le capot (peint en couleur carrosserie), le spoiler avant, les rétroviseurs extérieurs, le toit (comme la CSL qui fut la première BMW a en avoir un dans cette matière), le becquet arrière et le diffuseur arrière sont en carbone et font monter l’addition.

Je ne suis pas un grand fan des jantes en 19 mat doré… car on a déjà vu cela chez d’autres constructeurs et BMW aurait pu innover. La remarque s’applique aussi au freins M Carbone Céramique qui vous sont offerts pour la bagatelle de 8 000 euros en option. Ceux en acier sont rouges… c’est joli aussi le rouge… ça freine bien aussi le rouge… et c’est moins cher du coup. 

A l’intérieur aussi la M2 CS adopte aussi le carbone avec une console centrale et des poignées de porte moulés dans cette matière. L’alcantara prend place sur le volant M (en option) et les inserts décoratifs avec inscription « CS » en rouge.

Consommations

Autant vous le dire, avec une telle voiture, il ne vient pas à l’idée de battre des records en matière de faibles consommations. Menés à un bon rythme, cet essai a permis de voir que la consommation de la M2 CS est plus que raisonnable eu égard aux performances offertes. Après avoir parcouru 360 kilomètres, il a fallu ajouter 43 litres de carburant. Soit une moyenne de 12 litres au 100 km pour une conduite, comment dire sans risquer les foudres de la justice… sportive ? Je connais des voitures bien moins performantes qui consomment nettement plus ! 

Budget

Cette M2 CS s’affiche, en prix de base, à 99 800 euros avant malus (227 grammes de CO2… gloups…) Notre modèle d’essai ajoute 13 180 euros d’option : les freins céramique, les jantes alliage 19″ style 763 M Gold mat et pneus cup à 510 euros, la camera de recul à 430 euros, le vitrage calorifuge à 350 euros, les sièges avant électriques à mémoire conducteur à 990 euros, la prise 12V additionnelle (heuuuuuuu) à 60 euros, l’information Trafic en Temps Reel RTTI (3ans) à 160 euros, la conciergerie (3 ans) à 260 euros, l’Apple CarPlay (durée illimitée…) à 300 euros, la musique à la demande « Online Entertainment » (1 an) à 220 euros, le volant en Alcantara M à 610 euros et… l’indicateur de limitation de vitesse à 510 euros !

Soit une gentille addition totale avant malus de 112 980 euros…

On peut alors se demander si les 40 000 euros de plus qu’une M2 Compétition sont justifiés. On se posait la même question à l’époque de la M3 CSL qui s’affichait en 2006 à presque 90 000 euros, soit 104 000 euros de nos jours (pas de malus à l’époque). En occasion, il faut compter entre 70 et 100 000 euros selon l’état et le kilométrage. Mais on trouvait aussi des CSL à 40 000 euros en 2010… Du coup, on a envie de dire que l’écart de prix sera amorti dans le temps en raison de la rareté de la M2 CS, dont la production est limitée à 2 220 exemplaires.

Toutefois, certains acheteurs de M4 GTS tenaient le même raisonnement au moment de se faire soulager de presque 150 000 euros pour 700 modèles en 2015. On en trouve actuellement entre 135 000 (pour moins de 10 000 kilomètres) et 168 000 euros après 6 années de carrière alors que je me rappelle d’annonce à 200 000 euros peu après sa sortie où certains spéculateurs ont tenté de se faire un joli billet. Il faut donc attendre de voir comment les côtes vont évoluer dans le temps.

Conclusion

La M8 Competition m’avait subjugué par ses performances. Capable de vous catapulter en un rien de temps à 200 km/h, elle est la sportive GT par excellence. Mais la M2 CS joue dans un autre registre, revient aux sources et rappelle que BMW est un fabricant de moteur (bavarois). Et pour celui-là, c’est un sans faute. Sauf le prix… Mais quand on « M »… 

Texte et photos : Philippe HORTAIL

GALERIE PHOTOS M2 CS

Nos derniers articles.