ESSAI i5 M60 xDrive : le retour de quelques sensations
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La BMW i5 M60 est la version la plus performante de la gamme électrique au sein de la nouvelle Série 5, 8ème du nom. Avec ses deux moteurs capables de délivrer 601 chevaux, elle signe un 0 à 100 en 3,8 secondes. Mais au-delà des chiffres, on arrive à ressentir quelques sensations au niveau des oreilles…
Plus grande, plus moderne
En dehors de la Série 5 E60, signée par le designer Chris Bangle, la Série 5 a toujours adopté un design discret et élégant, afin de ne pas perturber sa clientèle. La nouvelle est à mi-chemin entre une E60 et les autres générations : elle reste une Série 5 mais adopte des effets de styles qui viennent « perturber » la ligne générale, très élégante avec son coffre en pente « inversée » repris de la Série 5 E12. Le pack M dont elle est dotée de série adopte des effets de style qui « compliquent » le design. Toutefois, surtout en blanc comme sur notre modèle d’essai, elle s’offre des airs de M5. Personnellement, j’aurais aimé un look moins « torturé ».
Au niveau des dimensions, la Série 5 G60 a encore grandi. Elle atteint 5,06 mètres (+ 10 centimères), soit presque la dimension d’une ancienne Série 7 F01 (5,07 mètres). On reste cependant loin des des 5,39 mètres de l’actuelle Série 7. La largeur de 2,19 mètres avec les rétroviseurs (1,95 mètre sans) vous obligera à bien anticiper les manoeuvres de stationnement ou les croisements sur les petites routes.
Les oreilles apprécient
Ce qui étonne au volant de cette BMW i5 c’est que l’on arrive à éprouver des sensations sonores intéressantes. Jusqu’à présent, on avait le choix entre le monde du silence et une petite bande-son signée Hans Zimmer en choisissant le mode « sport ». On restait sur notre faim quand on a été élevé au son du 6 cylindre comme celui, divin, de la M3 CSL qui fête ces 20 ans. Sur l’i5 M60, le mode sport m’a semblé plus « présent » d’un point de vue sonorité. Mon ouïe s’améliorait-elle ?
C’est surtout le Launch Control qui vous décroche un sourire. Non pas parce qu’il vous permet de passer de 0 à 100 en seulement 3,8 secondes, mais parce que son fonctionne est amusant. Pied gauche fermement appuyé sur la pédale de frein, pied droit à fond sur l’accélérateur, la voiture de met à vibrer, à grogner, comme un héros de manga au moment de lancer une attaque avec une boule de feu. Elle trépigne d’impatience de vous coller au siège une fois le pied gauche retiré de son emplacement. On en use (voire en abuse) quand les circonstances de circulation le permettent.
Certes tout cela ne remplace pas un bon gros 6 cylindres ou un V8, mais il faut saluer le progrès et l’approche de BMW. Encore quelques efforts…
Consommations et recharges
Lors de notre test, nous avons enregistré, à l’ordinateur de bord, une consommation de 20,6 kWh pour 100 kilomètres dans le cadre d’un usage paisible toutefois agrémenté de quelques launchs control. Cette mesure est en ligne avec les chiffres officiels du constructeur (entre 18,2 et 20,6 kWh/100). Grâce à la batterie de 81,2 kW, on peut espérer parcourir 394 kilomètres avant de rejoindre une borne. Toutefois, dans le cadre d’un usage autoroutier, que nous n’avons pas pu mesurer, contrairement à l’essai de l’i5 eDrive40, on sera sans doute plus plus proche des 330 kilomètres sans abuser des départs de péage en mode « éclair ». Ce qui nuit au concept de berline destinée aux longs trajets et imposera des arrêts réguliers.
Pour recharger, il vous faudra, selon BMW, patienter au mieux 10 minutes pour récupérer 156 kilomètres d’autonomie sur une borne de recharge en courant continu qui délivre 205 kW… Si vous êtes sur une borne à la maison, en courant alternatif, vous pourrez monter jusqu’à 22 kW. Il vous faudra alors au moins 4 heures pour un plein de 0 à 100%.