Essai BMW i4 eDrive35 : la petite batterie suffit-elle ?

Cinquième génération eDrive

La BMW i4 dispose de la cinquième génération de chaine de traction qui se compose du moteur électrique, de la transmission, des batteries et de la gestion électronique de l’ensemble. Le moteur est synchrone à électroaimant et sans terres rares.

La batterie est fine puisqu’elle ne mesure que 11 centimètres de haut. Elle a été positionnée dans le plancher car l’i4 a, dès le début du projet, été conçue pour recevoir une motorisation 100% électrique. De part cette architecture, BMW annonce un centre de gravité plus bas de 53 millimètres par rapport à une Série 3 berline.

Pour réduire la consommation de courant, le chauffage et le refroidissement de la batterie, du moteur et de l’habitacle fait appel à une pompe à chaleur.

Enfin, les mises à jour logicielles sont gratuites et se font à distance.

Au volant de la BMW i4 eDrive35

A l’intérieur de la BMW i4, quatre adultes peuvent prendre place confortablement. A l’arrière, cependant, au-delà de 1,80 mètre, ce sera plus compliqué. Le coffre, de 470 Iitres, permet d’embarquer leurs bagages. Il offre une capacité maximale de 1290 litres une fois les banquettes rabattues, ce qui est identique à celui de la version thermique. Le traditionnel tableau de bord est remplacé par le « curved display », un long écran légèrement incurvé vers le conducteur. J’ai déjà dit ce que j’en pense ici….

La conduite de cette propulsion, dont le couple de 400 Nm débarque en quasi totalité dès les premiers millimètres de la course de la pédale d’accélérateur, ne vous donnera pas de sueurs froides. Même sous la pluie, l’électronique parvient à domestiquer la puissance et les remises de gaz ne se traduisent pas par une perte de motricité. Les reprises permettent de vite dépasser ou de se relancer et surprendront plus d’un conducteur de voitures sportives. On regrette cependant que la vitesse de pointe, sur laquelle la marque communique moins dès qu’il s’agit de versions électriques, soit si faible. Une petite 325i E30 aura vite fait de vous oublier sur une autoroute (allemande bien sûr) une fois que vous aurez atteint 190 km/h. Une vitesse que vous ne conserverez pas longtemps car l’autonomie chutera très vite avec l’i4.

BMW annonce une autonomie comprise entre 406 et 483 kilomètres grâce à une batterie d’une capacité brute de 70,2 kW (66 nette). Notre périple nous a permis de constater que nous consommions en moyenne 17,6 kWh/100 kilomètres dans le cadre d’un usage urbain et peri-urbain. Un rapide calcul permet de comprendre que notre rayon d’action est d’environ 375 kilomètres sur la base de la capacité nette de la batterie. Comptez donc 320 kilomètres avant de commencer à chercher une borne que le système embarqué vous désignera. C’est vers le réseau Electra, situé dans un hôtel, que le GPS de la voiture nous a dirigé. Une borne toute neuve nous attendait pour délivrer une puissance de charge de 38,6 kW, ce qui n’est pas exceptionnel, d’autant plus que seule notre BMW était en charge. Toutefois, notre monture disposait déjà de 76% de son plein, ce qui ralentit le processus.

Si vous partez en voyage aux allures légales, peut-être constaterez-vous comme nous que, à 130 km/h, votre i4 eDrive35e consommera en moyenne 23 kWh/100 km. Dans ce cas, vous pourrez parcourir, au mieux, 287 kilomètres entre deux plein. Il y a fort à parier que vous commencer à chercher une borne à partir de 240 kilomètres. Mais les implantations sur ce type de routes a bien progressé et vous devriez facilement trouver une solution adaptée.

Avis essai BMW i4 eDrive35

Il vous faudra débourser à partir de 57 550 euros pour rouler avec la « petite » i4. Une somme rondelette. Une offre à 790* euros / mois pour une BMW i4 eDrive35 M Sport existe. Si l’autonomie n’est pas un problème par rapport à l’usage que vous faite de votre voiture, c’est une offre à considérer au sein de la gamme.

Texte : P. HORTAIL
Photos : DR

*LLD 36 mois 30 000 km. Sans apport. Extension de garantie incluse.