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ESSAI M4 CSL : LA DERNIERE 100% THERMIQUE ?

Des essais de BMW, nous en faisons plein tout au long de l’année. Certains sont plus passionnants que d’autres… bizarrement, nous avons choisi de passer trois jours en compagnie de la M4 CSL contre, en général, une journée avec les autres modèles. Pourquoi ? On vous explique ça.

La M3 CSL a enfin sa descendante

La M3 CSL est longtemps restée, pour moi, la plus aboutie des M3. Avec un temps de 7 min 50 sur la boucle nord du Nürburgring, elle avait placé la barre très haut, bien aidée par ses pneus Michelin spéciaux. Son six cylindres en ligne, capable de dépasser les 8 000 tr/mn sans jamais faiblir avec une sonorité digne d’une voiture de course, est un must. Je me souviens encore avec émotion d’un roulage à Spa-Francorchamps avec un ami qui en avait une et qui « envoyait du lourd » au volant de sa M3 CSL. (Merci Seb…) Ses descendantes, la M3 GTS (450 ch / 7 min 48), la M4 GTS (500 ch / 7’28) et enfin la M4 CSL (550 ch / 7’20) ont amélioré son temps, mais au prix d’une augmentation de puissance conséquente.

Avec la M4 CSL, on revient aux sources malgré une puissance maximale perchée à « seulement » 7 200 tr/mn. Le comportement du moteur est démoniaque. Aidé par la technologie M TwinPower Turbo, il se montre à la fois particulièrement souple et coupleux (650 Nm entre 2 750 et 5 950 tr/mn) et « énervé » entre 6 et 7 000 tr/mn, où il tutoie la zone rouge avec délectation. Cela rappelle la M2 CS mais en mieux.

Au final, on dispose de 550 chevaux pour une cylindrée de « seulement » 3 litres, ce qui fait un rendement de presque 184 chevaux par litre ! Un grand merci aux deux turbos mono-scroll dont la pression de suralimentation passe de 1,7 à 2,1 bars. Mais il serait réducteur de penser que les ingénieurs se sont contentés de tourner la molette de pression. Le vilebrequin forgé allégé, les systèmes de refroidissement et d’alimentation en huile spécifiques ou encore le système d’échappement à double sortie, avec des volets à commande électrique et un silencieux arrière en titane participent au gain de puissance de 40 chevaux par rapport à la M4 Competition.

Mais au-delà de toutes ces données, c’est la sonorité qui m’a plu. Roque à bas régime, elle se libère au fur et à mesure que le compte-tours file vers la zone rouge. Ça chante et c’est bon… D’ailleurs, mon premier réflexe à chaque démarrage, a été de passer en mode sport avec les clapets d’échappement ouverts. Si j’avais voulu un truc silencieux, j’aurais testé une I4 M50…

Direction un pays de liberté

Dans le cadre de ce test, c’est vers l’Allemagne que nous avons mis le cap. Vous savez, ce pays peuplé d’irresponsables qui vous autorisent, sur certains tronçons d’autoroutes, à rouler sans limitation de vitesse. Quels fous ! Mais quel bonheur de pouvoir mettre gaz en grand sans se demander si un juge va vous saisir votre permis ou votre voiture, même si la circulation limite les opportunités.

A ce petit jeu, la M4 CSL est juste incroyable. Son châssis nécessite d’être attentif surtout que les autoroutes locales ne sont pas comme les nôtres au niveau de la largeur et de la qualité du bitume. On s’accroche au volant, on regarde au loin et on accélère… à fond à partir de 120 km/h ! Le traction control intervient surtout si on a pris le soin de rétrograder sur le rapport le plus bas possible. A partir de là, la nuque se colle à l’appuie-tête, le moteur hurle sa joie, le champ de vision se rétrécie et on regarde furtivement le compteur… qui affiche en quelques secondes un joli 280 km/h. Une voiture devant nécessite de prendre les freins… on le fait sans inquiétude tellement la M4 CSL est stable. Il faut dire que le 275/35 ZR 19 (à l’avant) et les 285/30 ZR 20 (à l’arrière) et les réglages spécifiques du carrossage des roues, les suspensions spécifiques ne sont pas là pour décorer… D’ailleurs, dans ce type d’exercice, c’est le réglage de la suspension le plus souple que je vous conseille car les raccords de bitume peuvent vous surprendre !

On rétrograde sur la fin du freinage et on patience poliment. Le conducteur devant, qui a vu dans son rétro les petits phares laser jaunes (en option…) et la grande calandre, s’efface et on remet ça ! Il peut alors voir les feux arrière à LED dont le revêtement en verre est tissé de fils lumineux éclairés eux aussi par la technologie laser. 

A ce petit jeu, on s’en doute, la consommation bondit, probablement au dessus des 30 litres au 100 km (l’ordinateur ne va pas plus haut sur son graphique…). Mais on n’achète pas une telle auto pour faire de l’écoconduite, même si, dans le cadre du trajet Paris / Sarrebruck, réalisé en respectant (presque…) les limitations de vitesse, l’ordinateur de bord affiche un petit 10 litres au 100 en moyenne. La consommation moyenne, depuis la sortie de l’usine de notre M4 CSL, était de 16,1 litres / 100 au moment de la rendre chez BMW France. Comptez 12 à 13 litres pour 100 km, sans forcer… 

PAGE 2 : POIDS, CHIFFRES ET AVIS M4 CSL

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