En attendant le road trip…
C’est le lendemain que la balade culturelle a pris tout son sens avec un programme aux petits oignons. Plusieurs expositions étaient au programme avec une guide. Parmi elles, la vie des Roms et de leurs différentes composantes, comme les Gitans, vue par plusieurs artistes, a retenu notre attention en raison du lien avec la Camargue.
Lore KRÜGER, (1914-2009) est née à Magdebourg (Allemagne). Victime de l’antisémitisme, elle a fui son pays d’origine en 1933, à l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Devenue photographe, en 1936, elle se rend au pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer, mandatée par une agence photographique américaine pour couvrir les célébrations. Elle réalise une série de portraits très plastiques qui travaillent les effets de la lumière naturelle et des ombres sur les visages, suivant l’influence de l’esthétique du Bauhaus et de son amie, la photographe Florence Henri.
Jeanne TARIS, née en 1959 en France, côtoie les communautés gitanes à Perpignan, dans un village d’Andalousie, à Arles et aux Saintes-Maries-de-la-Mer. À la fois complice et distante, elle souligne la normalité et le quotidien de présences souvent dénigrées par le reste de la société. Depuis 2017, elle photographie les événements et l’existence ordinaire lors du pèlerinage.
En route pour la Camargue
Pour aller en Camargue, en début d’après midi, j’ai opté pour la BMW i4 eDrive35 essayée ici. Préférer le confort de la climatisation au lieu de l’insolation d’un cabriolet… je crois que je vieillis !
Cette région de France est une de mes préférées. Il s’en dégage une sorte de sérénité. Chantée par Brassens, elle est une terre préservée. Et le choix d’une motorisation électrique était aussi tout indiqué.
En compagnie de Eva Nielsen (à gauche sur la photo ci-dessous) et Marianne Derrien, nous avons parcouru les différents endroits que l’artiste a découvert en hiver. Eva, artiste franco-danoise, explore le thème de la mutation géographique et géologique. En Camargue, elle a capturé des centaines de photographies. Son approche associe l’observation des phénomènes climatiques et géologiques à une technique particulière : l’insolation, utilisée en sérigraphie. Les différentes expressions artistiques qu’elle emploie, telles que la photo, la sérigraphie, la peinture et les impressions, se superposent et se combinent pour aboutir à une forme de transfiguration. Tel un topographe, elle considère son travail comme un « état de conscience » qui reflète la réalité d’un territoire, de son architecture et de son environnement. À travers INSOLARE, ses œuvres se modifient, à l’image du paysage urbain et industriel de la Camargue.
Marianne Derrien (à droite sur la photo), explique qu’avec INSOLARE, Eva utilise des phénomènes optiques et hydrogéologiques, qu’elle associe à la technique de l’insolation, notamment utilisée en sérigraphie.
Un cabriolet pour finir
Le dernier jour de cette « route de l’art » nous a conduit au Chateau La Coste pour découvrir une exposition dédiée à Andy Wharol, l’exposition de Anton Corbjon et quelques-unes des œuvres d’art exposées dans le jardin. Cet endroit magnifique était parfait pour accueillir une belle voiture. Et comme nous circulions entre 10h00 et 12h30 sur les petites routes des Alpilles, vers les Baux-de-Provence, mon choix s’est porté sur une 840d Cabriolet que j’avais déjà essayée ici. C’est fou, on n’imagine pas être au volant d’un diesel tant le traitement de la sonorité donne l’impression qu’on a un bon gros moteur essence. Seule l’arrivée précoce de la zone rouge et le passage du rapport supérieur vont rappelle qu’il faudra faire attention au moment de faire le plein.
Ce mariage entre l’art et l’automobile est un moment délicieux. Les rencontres d’Arles fermeront leurs portes le 24 septembre. Le Château La Coste est ouvert toute l’année. Si vous passez dans la région, voilà de jolies activités à faire.
Texte et photos : P HORTAIL