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Nathanaëlle Heinrich : « Nous sommes prêts »

Le trio de tête en 2023 (Série 1, X1 et Série 2 Active Tourer) sera-t-il modifié avec l’arrivée du X2 en 2024 ?

Je pense que le X2 va prendre sa place. Une fois de plus, je ne peux pas encore vous donner les chiffres de vente au 31/12/2024 puisqu’on démarre à peine l’année, mais il y a fort à parier que le tandem X1, X2 et leur déclinaison électrique iX1 et iX2 tireront la performance des marques vers le haut.

Je pense qu’on aura encore une forte année sur la Série 1. N’oublions pas que BMW reste aussi très fort sur les segments au-delà des compactes. On parle beaucoup des compactes parce que le marché français repose à 90% sur les citadines et les compactes. Donc de fait, c’est là où ça se passe en termes de volume. Chez BMW, le segment des compactes représente 62%.

Et il y a derrière encore 30% de familiales, donc toute la gamme Série 3, Série 4, X3, X4 où la marque est leader en France. Même chose sur le segment des grandes routières, Série 5, X5, où là aussi la marque est leader en France.

Et puis enfin, le segment des véhicules plus exclusifs, voire de prestige. Je pense à la Série 7 et au XM, notamment qui, quoi qu’on en dise, correspond à l’envie du consommateur.

Peut-être pas du passionné, mais du consommateur en tout cas...

Il y a différents types de passions et il y a les passionnés qui prennent beaucoup de plaisir au volant d’un Z4. Et puis d’autres qui ont beaucoup de plaisir au volant d’un XM, bien évidemment. Autre plaisir, mais même passion…

Il y a plusieurs branches, moi je suis un peu issu de la branche « traditionnelle ».

Vous êtes le bienvenu et on est heureux de pouvoir parler automobile. Pas voiture, automobile.

Tout à fait… vous parlez des motorisations. Quel est le pourcentage du diesel qui est encore réalisé par BMW sur le marché français ?

Alors notre mix énergétique est le suivant : 23% de diesel, 33% d’essence, 29% de PHEV, 15% de d’électrique. On a encore, au sein de notre clientèle, une grande part de gros rouleurs pour lesquels, lorsqu’il s’agit de sillonner la France, voire même de partir à l’étranger pour certains, le diesel a du sens. Une fois de plus, on garde des technologies qui sont vertueuses. On garde des motorisations qui correspondent aux usages.

Quand vous avez lancé la MINI électrique, il y avait une offre commerciale très agressive. Si on prenait une MINI électrique et une MINI Cooper S de valeur sensiblement identique, le loyer de la MINI électrique était beaucoup plus bas que celui de sa cousine thermique grâce à des valeurs résiduelles élevées. Mais aujourd’hui, sur le marché de l’occasion, elles sont moins bien cotées que les versions thermiques…

Un loyer compétitif ne dépend pas que d’une valeur résiduelle forte, très clairement. Il n’y a pas que la valeur résiduelle qui fait un loyer. Il y a, en l’occurrence, un véritable savoir-faire chez BMW Group via nos captive BMW Financial Services et Mini Financial Services qui ont un historique, un antécédent que peu de constructeurs ont dans le domaine bancaire, qui fait qu’on s’appuie aussi sur un historique, plus fort, plus riche, plus long, que la plupart des autres constructeurs pour pouvoir avoir des offres, où on sait derrière ce que donne le remarketing de ces véhicules. Donc première chose, loyer n’est pas que égal à valeur résiduelle, bien évidemment.

Deuxième chose, on s’aperçoit clairement, c’est le cas sur Mini Electrique, c’est aussi le cas sur i3 qui est un véhicule véritablement passionnant, qui a marqué l’histoire de la marque, que sur le marché de l’occasion, ces véhicules repartent sur un deuxième, sur un troisième cycle de location, avec une clientèle bien spécifique qui va rechercher ces autos-là et pour lesquelles les autonomies de ces voitures, qui sont désormais en deçà de ce que propose notre nouvelle Mini, restent suffisantes pour l’usage urbain. Donc ça aussi, c’est quelque chose d’intéressant.

Et la troisième chose, pour répondre à votre question, je considère qu’un groupe automobile doit aussi avoir une approche volontariste pour faire bouger les choses. Et on ne peut pas vouloir être leader de la mobilité électrique et ne pas avoir une approche volontariste. Je prends l’exemple le plus récent chez BMW avec la parité tarifaire à iso loyer, parfois même un peu plus attractif sur l’électrique.

Le fait d’avoir mis en place tout cette politique tarifaire agressive sur les loyers a-t-il provoqué un changement du profil des acheteurs de BMW ?

Il rentre dans la marque des personnes qui désormais peuvent envisager dans leur panier d’achat une marque comme BMW. Les solutions de financement qui sont proposées à 390 euros par mois sans apport permettent d’accéder à une 118i, avec une motorisation tout à fait raisonnable, boîte automatique, finition M-Sport, qui est une belle auto. 

Et nous, on veut des belles voitures sur la route, ce qui nous permet de rendre la marque attractive, d’avoir ensuite ces autos sur le marché du véhicule d’occasion avec de bonnes valeurs résiduelles qui resteront attractives pour le deuxième et le troisième cycle de location ensuite.

Donc oui, on fait rentrer dans la marque des personnes qui, sur le simple prix catalogue, ne pourraient peut-être pas s’offrir une BMW, mais c’est aussi une façon moderne et contemporaine de commercialiser des autos, c’est-à-dire de les capitaliser sur un coût d’usage et non plus sur un prix catalogue qui en plus on le voit est désormais décorélé de l’accessibilité loyer chez BMW et chez Mini.

PAGE 3 : ET BMW M DANS TOUT CELA ?

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