À l’occasion des 56e Rencontres de la photographie d’Arles, BMW France célèbre un partenariat artistique et engagé qui dure depuis 15 ans et présente le travail des lauréates du BMW Art Makers.
Contempler notre histoire pour comprendre le futur
Plus de quarante expositions vous attendent jusqu’au 5 octobre à Arles. Elles sont installées dans divers endroits de la ville et constituent les Rencontres d’Arles depuis 1970. Le but de cet évènement de portée mondiale est de transmettre un patrimoine photographique mais aussi de vous interpeller sur notre histoire et, par ricochet, notre présent et notre futur. Il est difficile de rester insensible devant certains clichés qui sont plus forts et interpellants que de longs discours qui laissent parfois peu de traces.
Comme l’explique Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d’Arles : « le partenariat avec BMW s’inscrit pleinement dans la démarche des Rencontres d’Arles d’encourager la création émergente et d’offrir une plateforme pour explorer les enjeux contemporains dans sa dimension expérimentale. La mise en place du programme BMW ART MAKERS, il y a quatre ans, a marqué un tournant en offrant à un duo artiste-commissaire un soutien pour la réalisation d’un projet d’exposition. Au fil des 15 années de cette collaboration, BMW a su créer un espace propice à l’émergence de nouveaux talents. »
BMW ART MAKERS ET LOCOMOTION
Durant le festival, BMW met à disposition une flotte de véhicules électrifiés afin d’accompagner les commissaires, artistes, invités de marque et les stagiaires en photographie tout au long du festival. Mais il serait très réducteur de penser que ce partenariat se résume à cela.
En effet, depuis 15 ans, BMW accompagne l’expérimentation artistique. Au fil de dix années de résidence artistique BM et ses trois dernières éditions du BMW ART MAKERS, les talents ont pu explorer des thématiques contemporaines et des pratiques diversifiées. Ce programme réunit et soutient un artiste visuel émergent et son curateur qui ont pour mission de mener un projet artistique commun. Pour cela, ils reçoivent un financement de 33 000 euros de bourse ainsi qu’un budget de recherche et de production d’œuvres. Le projet est présenté chaque année aux Rencontres d’Arles puis à Paris Photo.
« Traversée du fragment manquant »
C’est dans le magnifique cloître Saint-Trophime que l’artiste Raphaëlle Peria et la curatrice Fanny Robin nous ont dévoilé leur travail « Traversée du fragment manquant ». Le choix artistique, émouvant par moments, marie un retour en enfance, une nouvelle approche plastique et un enjeu écologique important, lié aux platanes du canal du Midi qui sont victimes d’un champignon dévastateur. Abattus les uns après les autres, ils sont remplacés par différentes espèces afin d’éviter un nouveau désastre.
Raphaëlle Peria a marié le travail de gravure et celui de la photographie pour un résultat étonnant. Discrète sur le temps nécessaire à l’obtention de ce résultat, elle nous a confié que son approche artistique pouvait aussi être mise au service d’autres causes environnementales ou sociales, deux domaines clés de son engagement.
Texte : P HORTAIL
Photos : DR