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Essai K1600B : le mariage d’un six cylindres et d’un Bagger

BMW ne fera pas de K1600 R, un roadster à moteur 6 cylindres. A la place, la marque allemande nous propose une version Bagger des K1600 GT et GTL. Faut-il craquer ?

Un état d’esprit Bagger

La cette tendance lourde au revival (faire des motos modernes avec un look d’ancienne) a permis à BMW de lancer la gamme Heritage où nous trouvons les R nineT, R nineT Pure, Racer, Urban G/S et Scrambler. Ce nouveau positionnement commercial se poursuit avec la version « civile » du Concept 101 présenté au printemps 2015 dans le cadre du Concours d’Élégance Villa d’Este. Le but d’un Bagger est d’arpenter nos belles autoroutes, de cruiser « sur le highway de la Corniche » comme dit le groupe IAM dans une de ses chansons ou d’incarner le mythe américain vu dans le film Easy Rider avec « Born to be Wild » dans les oreilles. Si ce descriptif vous a titillé, alors la K1600 B est faite pour vous !

Vous ne passerez pas inaperçu !

La K1600 B adopte, comme tout Bagger qui se respecte, le style « streamline » caractéristique avec une partie arrière basse et fuyante. Les valises latérales ne peuvent pas être retirées car elles incorporent les optiques arrière. Elles sont verrouillables depuis le tableau de bord et très pratiques à l’usage. Celle de droite incorpore un port USB et une pochette pour ranger un Smartphone.

On espère que vous aimez le noir parce que c’est, à ce jour, la seule couleur disponible (Black storm metallic / noir pour les éléments de la partie cycle et la chaîne cinématique). Un client a fait repeindre la sienne en bleu (voir photo ci-dessus). Il a y a fort à parier que, comme pour la gamme Heritage, les ateliers de peinture vont avoir du travail pour répondre à des demandes de personnalisation. Mais peut importe la couleur : la partie est malheureusement trop proche de celle d’une version GT ou GTL.

Confort et protection du pilote

Notre essai comportait un trajet autoroutier entre Paris et la région d’Angoulème. Le carénage avec la bulle ajustable électriquement protègent bien le conducteur (je mesure 1m77) même si cette dernière a tendance, par son remous aérodynamique, à vous attirer vers elle même aux allures réglementaires.

La suspension à réglage électronique ESA dynamic avec adaptation automatique de l’amortissement est de série. Elle propose deux modes de pilotage « Road » et « Cruise » : avec le premier, l’adaptation de l’amortissement est entièrement automatisée et offre un confort maximal et la meilleure traction possible sur presque tous les revêtements de route. Le second opte pour un amortissement particulièrement doux qui assure un confort très prononcé à basse vitesse. Notre monture, équipée d’une selle basse et avec les suspensions en mode « cruise » a eu raison de la résistance à la douleur du séant de votre serviteur, très content de pouvoir s’assoir sur un canapé à la fin de la journée !

Le six cylindres va vous surprendre

Ceux qui le connaissent l’adorent. Les autres seront agréablement surpris… Dans la premiere partie du compte tours, le moteur six cylindres est coupleux, tranquille… il ronronne et déplace les 336 kilos en ordre marche de la K1600B avec délicatesse. Seule la gestion de la course de l’embrayage et de l’accélérateur électronique demande une certaine habitude car on peine à trouver le point d’accroche et on a tendance à trop accélérer. A ces régimes, on peut déjà se servir du shifter Pro (en option) qui permet de monter et de descendre les rapports sans intervenir sur l’embrayage. Mais là où ce système excelle, c’est dans la dernier partie de la plage d’utilisation. Là, le six cylindres hurle sa joie sans faiblir jusqu’à la zone rouge, tire sur les bras et les rapports passent à une vitesse incroyable. Du pur bonheur. On se croirait, d’un point de vue sonore, au volant d’une M3 E46 ! La vitesse de pointe, bridée à 210 km/h, est vite atteinte grâce aux 160 ch à 7750 tr/min et au couple maximal de 175 Nm à 5250 tr/min. On se surprend alors à vouloir arsouiller sur les routes départementales mais les freins, les cale-pieds qui frottent et le poids vous rappellent vite à l’ordre. C’est sans doute là que l’on se rend compte que le mariage de ce moteur avec un Bagger peut paraître surprenante. Du coup, il est plus raisonnable de reprendre la position de conduite « easy rider » grâce au marchepieds (en option).

Au final

La K1600 B nous offre un six cylindres enthousiasmant, comme on en a connu par le passé sur les voitures BMW, c’est à dire un bon atmosphérique qui sait tout faire. La partie cycle est rassurante malgré le poids (merci la marche arrière pour les manoeuvres !),  la technologie embarquée vous permettront d’enfiler les kilomètres à un bon rythme sans sourciller tout en écoutant votre playslist.

On aime

– Le moteur
– le châssis
– le look

On aime moins 

– le poids
– la selle basse qui est dure

Texte et vidéo : Philippe HORTAIL

Photos : BMW

Vidéo K1600 B : 

Galerie photos K1600 Bagger :

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