Un large offre de motorisations
La BMW E38 était proposée avec une large gamme de motorisations, allant des 6 cylindres en ligne aux V12 en passant par les V8. En plus des trois moteurs à essence, un diesel a également été lancé en 1994, à savoir le redouté 725tds. Indéniablement un moteur de transition, le M51 développait 143 ch et suffisait à peine pour une Série 5. Dans l’E38, c’était un obstacle roulant, même s’il dr comportait mieux en vitesse de croisière sur autoroute. Mais, beaucoup mieux allait suivre, BMW allait réagir.
Le premier changement significatif de l’E38 s’est produit en 1996 lorsque les deux moteurs V8 ont été remplacés et qu’un nouveau modèle a été ajouté. Les 730i et 740i ont été remplacées par les 735i et 740i. Les nouveaux moteurs M62 étaient des versions fortement révisées des précédents M60. La 735i développait 235 ch et la 740i était désormais un 4,4l avec les mêmes 286 ch annoncés mais avec plus de couple. La différence sur route entre la 740i et la 750i était peu significative. Mais le V12 (5,4l de 326 ch) avait cette puissance délivrée telle une turbine. Ailleurs, les boîtes de vitesses automatiques ont été équipées du nouveau système Steptronic pour le passage manuel des vitesses si vous en aviez envie.
Toutefois, la 728i était un tout nouveau modèle de base équipé du 6 en ligne M52 de 193 ch. Ce moteur était le développement à bloc en alliage de l’unité M50 2.5 Vanos de 1992 avec une course plus longue et 2.8l de cylindrée. En termes de performances, il était étonnamment bon. Ainsi de nombreux anciens propriétaires de 730i ont jeté leur dévolu sur la 728i.
Fin 1998, le LCI attendu
Chez BMW, on voit souvent les trois lettres LCI, qui signifient « Life Cycle Impulse ». Il s’agit d’un lifting de mi-carrière pour les modèles et la Série 7 y eut droit fin 1998. Les phares et les feux arrière ont été légèrement restylés, de nouvelles jantes, des répétiteurs avant plus fins, une calandre avant plus audacieuse et quelques modifications mineures de la garniture intérieure ont été apportées. Sur le plan mécanique, un tout nouveau système ABS a été installé, à l’image de l’E46 et de l’E39 révisée avec ASC ou l’option DSC, et les moteurs ont été à nouveau révisés. Le M52 de la 728i a bénéficié du double Vanos, tandis que les V8 M62 ont bénéficié du Vanos et d’un nouvel alternateur refroidi par eau. En revanche le V12 de la 750i est resté pratiquement inchangé.
Une déclinaison Sport a également été lancée sur la plupart des cylindrées (sauf la 725tds). Elle permettait ainsi d’avoir une suspension M Sport, des jantes en alliage Style 37 M Parallel et des clignotants clairs. A l’intérieur, des sièges Contour ou Sport et une finition extérieure Shadowline noir brillant en remplacement de la finition chromée en acier inoxydable. Elles étaient également équipées d’un ciel de toit noir et d’une garniture intérieure en bois plus foncé. Les phares au xénon sont devenus une option peu de temps après.
La guerre du diesel dans le haut de gamme
Début 1998 avec le tout nouveau diesel M57 3.0 de 180 ch. Cette puissance a été portée à 190 ch pour 1999, mais la grande nouveauté était la 740d. BMW voulait battre Mercedes au lancement du premier diesel V8 biturbo. Et c’est ce qu’elle a fait fin 1998 avec la 740d équipée du moteur M67. Il s’agissait en quelque sorte d’un prototype de la version E65 de 2002, mais c’était un moteur très impressionnant.
Utilisant un bloc-cylindres en fonte et une culasse en alliage ainsi que d’autres pièces de la 320d M47, BMW a construit moins de 3 000 de ces voitures de 245 ch qui affichaient un couple de 560 Nm (plus que les V8 M5 et 750i) et une vitesse de pointe de 240 km/h ainsi qu’une consommation de carburant supérieure à celle de la 740i. Avec la technologie Common-rail, c’était certainement un moteur superbe et avec son long rapport de pont, le 160 km/h ne nécessitait que 2600 tr/min sur autoroute.
En 2000, l’E38 était sur sa fin de carrière alors que la future Série 7 E65 peaufinait ses derniers détails. Néanmoins, l’E38 a encore été améliorée avec un nouveau système de navigation par satellite. Elle reçut aussi des bas de caisse et des parties inférieures de pare-chocs de la couleur de la carrosserie. Enfin, BMW a testé quinze voitures 750hL (empattement long) à Berlin, à partir de mai 2000. Fonctionnant à l’essence et à l’hydrogène (commutables entre les deux), le V12 M73 5.4 standard par ailleurs délivrait 200 ch à l’hydrogène. Cela lui offrait des performances similaires à celles d’une 728iL.
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