En 2024, on célèbre les 30 ans de la grande routière BMW Série 7 de troisième génération : la E38. La luxueuse berline allemande s’est fait une place de choix dans son segment avec quelques innovations de taille.
Série 7 E38, la routière par excellence
Parce que la deuxième génération de Série 7 sortie en 1986 atteignait ses limites, il était temps d’accueillir son héritière. Entre temps, le Japon avait décidé de proposer un produit de luxe, la Lexus LS400. La marque premium de Toyota commençait à répliquer aux allemandes, incontournables dans le segment du luxe automobile. C’est ainsi que le 18 février 1994, le Salon de Genève dévoile la troisième génération de la Série 7. La BMW Série 7 E38 était considérée comme l’apogée du design et de la technologie BMW de son époque. Avec son style élégant et classique, elle a su combiner la tradition avec l’innovation.
L’E38 de 1994 ne partageait que très peu de choses avec l’E32. Bien que les moteurs et les transmissions aient été essentiellement repris. Le V8 de 3,0l de 218 ch était correct, le 4,0l de 286 ch était tenait également encore son rang. Mais le V12 M73 de 326 ch était un peu inutile puisque la 740i était bien-née. Dans l’E32, la 740i avait rendu la 750i 5,0l de 300 ch obsolète.
En effet son ancien V12 à simple arbre à cames par rangée de cylindres et sa boîte automatique à quatre rapports commençaient déjà à paraître un peu démodés. Le V12 révisé et la boîte automatique à cinq rapports ont certes amélioré la 750i, mais en réalité, la 740i et sa consommation de carburant maîtrisée ont gagné la partie. Cette grande berline de 4,98 m (5,12 m pour la version limousine) pour 1,86 m de large et 1,42 m de hauteur a su se forger une réputation de luxe, confort et fiabilité.
Un raffinement de design pour conquérir la clientèle
Le design de la E38 est signé Claus Luthe et Manfred Rennen. Cette Série 7 se distingue par des lignes épurées et dynamiques, tout en conservant l’élégance propre à BMW. Les proportions sont harmonieuses, avec un long capot, un habitacle légèrement reculé et une large calandre à doubles naseaux. L’E32 était une belle voiture, bien qu’un peu lourde à l’arrière, et les quatre phares séparés commençaient à paraître nettement désuets. Depuis l’arrivée de la Série 5 E39 avec les optiques protégés derrière une glace, la Série 7 dut aussi adopter ces phares plus modernes.
L’E38 a répété l’astuce que BMW avait utilisée lorsqu’elle a remplacé la Série 3 E21 originale par l’E30. Tout était à peu près au même endroit, mais elle semblait plus moderne. Finalement, c’est la recette gagnante quand on ne veut pas décevoir sa clientèle. Produire un nouveau modèle, certes, mais en conservant ou en améliorant les quelques détails qui font la personnalité d’un véhicule / d’une marque. Cependant, à l’époque déjà, certains n’ont pu s’empêcher de déclarer qu’elle avait l’air fade. Elle était quand même plus sobre que la concurrence, comme la Classe S W140 que même Mercedes jugeait un peu trop grande. L’Audi A8 1994 a été lancée à peu près à la même époque, elle adoptait aussi des lignes sages pour paraître élégante et durer dans le temps.
Une nouvelle génération, tournée vers l’innovation
Mis à part le moteur, l’E38 n’a rien repris de l’E32. La suspension arrière indépendante à bras semi-traînant a été remplacée par une toute nouvelle suspension multi-bras. Cela ne ressemblait en rien à l’essieu Z de l’E36 ou à la suspension de la Série 8 E31. À l’avant, une toute nouvelle version de la disposition familière des jambes de force McPherson a été utilisée.
Puis, un fait inhabituel, BMW a conservé la vieille boîte de direction au lieu d’une crémaillère et d’un pignon. Ils l’utiliseront également sur les versions V8 de la Série 5 E39 de 1996. Le réservoir de carburant a été déplacé sous les sièges arrière. Curieusement, ils ont utilisé un réservoir en acier au lieu des réservoirs en plastique utilisés sur les E34 et E36. Mais cela deviendra plus tard un problème pour les propriétaires d’E38 car le réservoir avait tendance à rouiller au niveau des soudures.
La Série 7 E38 a été une véritable pionnière dans les nouvelles technologies, intégrant des innovations qui étaient révolutionnaires à l’époque. Elle fut la première BMW à proposer un GPS embarqué (dès 1994). Le téléphone intégré, une option particulièrement innovante pour l’époque, destinée à une clientèle d’affaires. Le régulateur de vitesse adaptatif était aussi disponible sur certaines versions.
Le double vitrage améliorait l’isolation acoustique et thermique. Pour les passagers arrière, des rideaux électriques (sur les versions L) étaient proposés. Les suspensions pneumatiques, présentes sur les versions haut de gamme, assuraient un confort incroyable. Les airbags latéraux avant et arrière offraient une sécurité additionnelle, avec les airbags rideaux en première mondiale.
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