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Histoires de BMW : l’incroyable épopée en F1

Au cours de son histoire, BMW s’est engagée dans plusieurs compétitions automobiles. L’une d’elles est la F1, avec des premiers pas à la fin des années 60. Mais la firme allemande connaîtra le succès à partir des années 80.

BMW en Formule 1, une histoire de hauts et de bas

La première voiture engagée en Formule 1 avec moteur BMW était une Lola T02 modifiée. Elle prit le départ du Grand Prix d’Allemagne le 6 août 1967. BMW souffrit cependant du nouveau règlement limitant la cylindrée à 3 litres. Avec un moteur quatre cylindres 2 litres de 230 ch issu de la BMW 1600, la concurrence fut rude. Les V8 et V12 des adversaires dominaient largement. BMW parvint à se maintenir en septième position pour cette première tentative.

Mais, au quatorzième tour, une rupture de soupape obligea la voiture à abandonner. Le 12 novembre, au Grand Prix d’Espagne sur le circuit de Jarama, Jo Siffert réussit une performance. Avec une BMW 2 litres, il obtint une honorable troisième place, derrière Jim Clark et Graham Hill. En 1968, BMW tenta une dernière fois avec une Lola équipée du petit moteur 2 litres. Ce moteur disposait de quatre soupapes par cylindre. La tentative permit une dixième place au Grand Prix d’Allemagne au Nürburgring. BMW quitta ensuite la Formule 1, ne revenant qu’en 1982, avec bien plus de succès. Dès 1979, le projet d’un retour est ainsi évoqué entre la branche Motorsport et le célèbre ingénieur en chef, Gordon Murray, de l’écurie Brabham.

Le retour de BMW, avec un peu plus d’ambitions…

BMW revient donc en F1 pour l’ère des turbos dans les années 1980, fournissant des moteurs exceptionnels aux équipes Brabham, Arrows et Benetton. Cela restera gravé dans les mémoires comme leurs meilleures années. Le 24 avril 1980, BMW annonce sa première implication en tant que motoriste en Formule 1. Paul Rosche conçoit un moteur quatre cylindres à quatre soupapes 1,5l basé sur un bloc moteur de série. Alimenté par un mélange de carburant spécial et équipé d’un turbocompresseur, ce moteur démarre avec une puissance de 650 ch, atteignant plus tard jusqu’à 1 400 ch.

Peu de moteurs peuvent se targuer d’une carrière de 26 ans, passant de 75 ch dans la BMW 1500 Neue Klasse de 1961 à 1 400 ch dans la Brabham BMW BT52. Selon la légende, les ingénieurs de BMW Motorsport sélectionnaient des blocs moteurs de voitures ayant déjà parcouru plus de 100 000 km et les laissaient rouiller sous la pluie pour les renforcer. Une fois ramenés à l’usine, ces blocs étaient transformés en monstres turbo crachant des flammes.

La première victoire avec le moteur turbo BMW arrive au Grand Prix au Canada en 1982 avec Nelson Piquet. Cependant, cette victoire est assombrie par la mort tragique de Riccardo Paletti, brûlé vif sur la grille de départ.

Nouveaux défis pour les hommes de Munich

À la fin de la saison 1982, l’effet de sol est interdit et une nouvelle réglementation est introduite en 1983. Cela oblige Gordon Murray de concevoir la célèbre Brabham BMW BT52 en forme de flèche. Les vitesses en virage étant réduites, les larges pontons latéraux deviennent obsolètes. Murray conçoit un châssis ultra-plat et aérodynamique, avec des radiateurs montés près du cockpit et une aile avant delta pour augmenter l’appui.

Nelson Piquet adore cette nouvelle voiture et remporte l’épreuve d’ouverture de la saison, chez lui, à Rio de Janeiro. La BT52 est constamment améliorée. Au Grand Prix de France, les voitures de Piquet et de Riccardo Patrese sont équipées de disques de frein en carbone et de boîtes de vitesses à six rapports. Piquet utilise ces nouveautés avec brio et termine deuxième, devenant un sérieux prétendant au titre.

Renault, avec Alain Prost, et Ferrari, avec René Arnoux et Patrick Tambay, sont des rivaux redoutables, rendant la saison passionnante. Mais à la fin, Piquet triomphe. Grâce à sa régularité tout au long de la saison et à des victoires supplémentaires à Monza et Brands Hatch, il remporte le titre lors de la dernière manche à Kyalami, en Afrique du Sud. BMW est champion du monde.

De 1984 à 1987, le moteur BMW équipe les Brabham, Arrows et Benetton. Gerhard Berger offre la dernière victoire à Mexico en 1986 avec Benetton. Cependant, fin 1987, la production du moteur BMW F1 est arrêtée. L’ère turbo en Formule 1 se termine et BMW se retire.

Une longue pause avant un retour avec Williams dans l’ère du V10

Après une pause de douze ans, BMW fait son retour en Formule 1 avec Williams en 2000. Jusqu’à la fin de la saison 2005, l’équipe BMW Williams remporte 10 Grands Prix et 17 pole positions, mais aucun titre mondial.

À la fin de la saison 1998, Williams a perdu son concepteur Adrian Newey, parti chez McLaren, tandis que leur motoriste Renault décidait de quitter la F1. Le partenariat entre Williams et Renault, débuté en 1989, a permis de remporter quatre championnats pilotes et cinq championnats constructeurs. Deux voitures motorisées par Renault, les Williams FW14B et FW15C, sont considérées comme les voitures les plus avancées technologiquement à avoir couru en F1.

Le départ de Renault obligeait Williams à trouver un nouveau fournisseur de moteurs. En 1999, ils ont conclu un accord de six ans avec BMW. Cet accord incluait la présence d’un pilote allemand dans l’équipe, ce qui a conduit Williams à recruter Ralf Schumacher la même année.

Après une phase de tests en 1999 où Williams utilisait des moteurs Supertec, les voitures équipées de moteurs BMW sont revenues sur la piste en 2000. Ce fut une saison sans éclat, marquée par aucune victoire. L’équipe s’est toutefois améliorée l’année suivante grâce au duo de pilotes Ralf Schumacher et Juan Pablo Montoya. Les premières victoires arriveront en 2001 (4 au total), cependant le manque de fiabilité empêche l’équipe de viser le titre. Les saisons suivantes seront prometteuses, mais toujours couronne mondiale.

BMW « possède » sa propre équipe

À l’été 2005, BMW a acquis une participation de 80 % dans Sauber pour un montant estimé à 100 millions de dollars. Selon l’accord, le moteur devait être conçu au siège de BMW à Munich, tandis que l’usine de Hinwil de Sauber était utilisée pour la construction des châssis et les tests en soufflerie. La livrée des voitures reflétait les couleurs traditionnelles de BMW : blanc et bleu, avec une touche de rouge.

En quatre saisons, l’équipe n’a remporté qu’une seule victoire, bien qu’elle ait obtenu 17 podiums. Elle a toutefois permis à des pilotes comme Robert Kubica et Sebastian Vettel de faire leurs débuts en F1, bien que la majorité de leurs succès soient venus après leur départ de l’équipe.

Avant la saison 2009, BMW espérait pouvoir se battre pour le titre. L’équipe a mis l’accent sur une meilleure aérodynamique, avec des voitures équipées d’un double diffuseur. Cependant, le début de saison fut médiocre, avec moins de dix points accumulés à mi-saison. Les nouvelles réglementations techniques ont ralenti la progression de BMW.

Ainsi, un nouveau chapitre de l’implication de BMW en Formule 1 se referme, à la fin de la saison 2009. La crise économique de 2008 a eu raison de plusieurs firmes impliquées en F1. Honda, Toyota et donc BMW feront leurs valises. Depuis, BMW a souvent affirmé qu’une nouvelle implication en F1 n’était pas à l’ordre du jour.

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