L’usine de Munich, lieu historique pour la marque, va adapter son infrastructure en devenant le lieu de production de la nouvelle BMW i4. Dans cette lancée, un tas d’innovations seront mises en place pour réduire les émissions de CO2 de la chaîne de production.
La fée électrique sur le devant de la scène
BMW annonce que la moitié de sa production automobile à Munich sera électrique d’ici 2023 (100% électrique et hybrides). La première BMW i4 de série étant sortie d’usine en octobre, cela constitue une étape majeure, « Pour l’usine et l’équipe, le lancement de la BMW i4 est une étape importante sur la voie de la mobilité électrique ». annonce Milan Nedeljković, membre du conseil d’administration de la production chez BMW AG.
Lancer la production de la BMW i4 entièrement électrique, dans une usine quasiment centenaire s’est révélé être un défi technique et logistique, afin d’adapter les infrastructures requises pour assembler une automobile employant autant de nouvelles technologies.
La première différence entre la BMW i4 et les architectures conventionnelles et donc thermiques, apparaît dans sa motorisation totalement électrique et dans la configuration de ses batteries. Tout de même, 90% des machines présentes pour l’assemblage de la carrosserie seront utilisables pour la production de la i4. Les machines nouvelles seront installées pour le soubassement et des éléments de la partie arrière.
Pour la partie batterie, un tout nouveau système de caméra pour scanner et détecter la moindre impureté sur la partie motrice sera installé.
Une optimisation digitalisée pour l’usine de Munich
Actuellement, un processus de digitalisation intégrale de l’usine est mis en place. L’entièreté de l’usine à été scanné en 3D afin d’obtenir des données très précises sur l’usine qui seront stockées sur le cloud et qui serviront à optimiser cette dernière sur le bilan énergétique et social, en rendant les données consultables de tous. Le groupe BMW ayant utilisé et mis en valeur des innovations dans le secteur numérique, via l’emploi de la plateforme Omniverse de NVIDIA qui permet de concevoir et de planifier des assemblages tout en 3D en équipe. Dans la liste des percées numériques, un système RFID est aussi à mentionner, permettant d’identifier chaque pièce automatiquement via une base de données liée à la chaîne de production.
Un bilan carbone minimisé
Notons également, qu’en mettant l’accent sur la réduction des émissions de CO2, le groupe BMW a annoncé un autre objectif qui coïncide avec le lancement de la production de la i4 : au cours des prochaines années, les émissions locales de la logistique de transport de l’usine de Munich seront progressivement réduites à zéro. Cet objectif sera principalement atteint grâce au transport ferroviaire et à des camions électriques.En prime, l’énergie électrique qui fait tourner l’usine est verte depuis l’année dernière, car provenant désormais de barrages hydro-électriques.
Avec la relocalisation annoncée à côté, des moteurs 4 cylindres en Angleterre (Hams Hall) et en Autriche (Steyr), BMW souhaite ainsi faire de Munich, une vitrine technologique, via un plan pour l’électro-mobilité de demain.