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BMW explique pourquoi la F1 n’est pas sur leur radar

BMW a quitté la F1 à l’issue de la saison 2009 et la firme de Munich ne compte pas du tout y revenir, même à moyen terme.

Pour BMW, la F1 n’est pas au programme

La F1, actuellement, a le vent en poupe, et plus précisément, elle bat des records d’audience. L’intérêt pour la discipline reine des monoplaces n’a jamais autant attiré la curiosité du grand public. Le phénomène nouveau se situe de l’autre côté de l’Atlantique où les propriétaires américains de Liberty Media ont réalisé un tour de force. Sur les terres de l’Oncle Sam, monopolisées par les licences des sports collectifs, le sport automobile se cantonnait à la NASCAR. La monoplace américaine IndyCar Series connait quelques période de gloire, mais le soufflé retombe assez fréquemment. Quant au championnat d’Endurance américain, l’IMSA, à l’instar du FIA WEC, une seule course suscite un intérêt. Les 24 Heures du Mans en FIA WEC, les 24 Heures de Daytona en IMSA.

Mais, la F1 réussit ce tour de force de voir ses audiences croître aux USA. Avec désormais trois grands prix (Texas, Miami et Las Vegas), dès 2026, l’écurie américaine Cadillac rejoindra sa compatriote Haas. Avec une telle exposition et un tel succès, il est naturel de demander pourquoi BMW n’y revient pas.

Ils n’ignorent pas la F1, ils ne veulent pas y participer

Chaque année, se tient au mois de mai le Concours d’Elégance de Villa d’Este, coorganisé par BMW. L’occasion d’y rencontrer les têtes de ponte du constructeur de Munich, le média spécialisé auprès de la marque allemande, BMWBlog.com a pu s’entretenir avec Frank van Meel, PDG de BMW M.

Autour du lac de Côme, le « Concorso d’Eleganza Villa d’Este » est l’occasion unique d’approcher des chefs d’œuvre du monde automobile. Et à l’instar du Festival de Goodwood, quelques constructeurs en profitent pour dévoiler en avant-première des prototypes ou des futurs modèles. C’est ce qu’a fait BMW en Italie, avec l’étude de style Speedtop, sur une base de Série 8, ou encore la nouvelle M2 CS à queue de canard.

Et lors des conférences organisées, l’assistance composée des visiteurs est autorisée à poser des questions. Un des fans de la première heure de BMW a donc interpellé le PDG de BMW M : « La Formule 1 n’a jamais été aussi populaire. Pourquoi BMW continue-t-elle de l’ignorer ? »

« Nous n’ignorons pas la Formule 1. Simplement, nous n’y participons pas. Et c’est volontaire. » Voilà la réponse de Van Meel. Alors que la marque fit les beaux jours de Brabham dans les années 80, ou encore Williams début 2000 puis Sauber avant de quitter la discipline, un retour n’est-il pas au programme ?

Trop loin du transfert technologique compétition / production

En réalité, la nostalgie ne suffit pas à justifier un programme à plusieurs centaines de millions d’euros. BMW a choisi une autre voie : l’Endurance. En 2024, la marque est revenue au sommet de la discipline avec la BMW M Hybrid V8, engagée en IMSA pour disputer les célèbres 24 Heures de Daytona, ou encore en FIA WEC pour les 24 Heures du Mans. Une trajectoire plus discrète peut-être, mais bien plus proche des voitures que les clients achètent réellement.

« Pour nous, le Championnat du Monde d’Endurance était la meilleure option. Ces voitures sont simplement plus proches de ce que nous produisons pour la route. La F1 est une vitrine technologique, certes. Mais aussi un silo fermé. Les innovations ultra-spécifiques développées pour la Formule 1 ne se retrouvent presque jamais dans les modèles de série », précise le patron de la banche BMW M.

« En Endurance, c’est tout l’inverse : les systèmes hybrides, la gestion thermique ou les stratégies d’économie d’énergie sont directement transposables dans les futurs modèles BMW M. En F1, apprendre des choses pour les transférer à la série est presque impossible. C’est trop éloigné. »

Une philosophie de la compétition pragmatique

La philosophie de la compétition chez BMW a toujours été pragmatique. Que ce soit en DTM, GT3 ou ALMS, l’objectif n’a jamais été uniquement de gagner, mais aussi d’apprendre. Cet esprit se retrouve aujourd’hui dans le programme LMDh, et pour BMW M, cela vaut bien plus qu’un coup d’éclat dominical en F1. 

« On ne court pas juste pour faire du marketing. Bien sûr qu’on l’utilise pour ça, mais ce n’est pas que ça. Il faut que ça serve nos vraies voitures, celles que les gens peuvent acheter. C’est pourquoi le LMDh est simplement plus adapté », explique Van Meel.

Pour autant, personne ne sait si un retour de BMW en F1 est totalement exclu. Mais BMW envoie un message assez clair : « La course est un laboratoire, pas un spectacle ». Et le WEC offre un retour technique concret que la F1 ne peut tout simplement pas égaler. Cela dit, il se murmure que la F1 est au cœur des discussions stratégiques chez BMW quasiment chaque année depuis une décennie…

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