Samedi 14 juin 2025, à 10 h du matin, alors que le ciel commençait à se dégager sur le circuit Paul Ricard, Stéphanie Chopin, au volant de la BMW M3 E36 numéro 24, a pris à prendre le départ de sa toute première course en sport auto.
Une première course en BMW
Qualifiée en dixième position la veille, dans le cadre de la course Sprint GT Classic et Trophée Saloon Cars dans le cadre de l’Historic Tour, à sa propre surprise, Stéphanie a pu découvrir les sensations uniques de la course et de la compétition pour la première fois.
“Ça a débuté assez fort, c’est un peu stressant de se retrouver au milieu du peloton. Forcément, j’appréhendais le premier virage… et ça n’a pas manqué puisque j’ai laissé passer tout le monde !” relata-t-elle d’abord. Cependant, la pilote n’en a pas démordu pour autant, remontant quelques places pendant la course avant de partir en tête-à-queue vers le dernier tiers de l’épreuve.
“J’ai tenté un freinage sur un concurrent, je me suis loupée… et c’était compliqué de remonter après, mais je suis super heureuse, j’ai pris beaucoup de plaisir et c’est l’essentiel !”
Grâce à de précédentes expériences en karting, la pilote angoumoisine était déjà quelque peu familière avec les batailles en piste. Mais cette course au volant d’une E36 était une toute autre dimension sensorielle, comme l’explique Stéphanie avec enthousiasme : “je découvre ! (…) J’ai l’impression de conduire un gros karting, avec plus de sécurité à mon avis ! Elle est vraiment saine à conduire et c’est un vrai jouet.”
Une affaire de famille
La pilote charentaise et sa BMW, “quasiment neuve”, ont fini à la 15e place sur 21 ce matin-là. En piste pour la deuxième fois, après une première course sur le circuit de Magny-Cours, la M3 sur laquelle court Stéphanie est avant tout une affaire familiale.
Issue d’une famille de passionnés d’automobile, “de père en fils… et de père en fille” comme elle le précise, et avec un conjoint carrossier, la passion pour la voiture rassemble inévitablement et les a amenés à se lancer en compétition. “On voulait se faire plaisir tous ensemble, que chacun puisse rouler”, raconte la pilote.
Mais le choix d’une BMW n’était, en premier temps, pas une évidence. C’est après un premier projet de montage autour d’une Ford Escort que l’opportunité s’est présentée de racheter une auto bavaroise. “À l’origine, on voulait une voiture ‘passe-partout’, puis c’est tombé sur celle-là.”
Alors le papa s’est occupé de la mécanique et le conjoint de la carrosserie pour monter la voiture qui leur permet aujourd’hui de rouler ensemble sous le même numéro.
Une fierté féminine
Sur l’écran qui affiche le classement final, son prénom, bien que milieu de peloton, ne peine pourtant pas à retenir l’attention parmi ceux des autres compétiteurs. Elle est la seule femme inscrite en course sprint dans sa catégorie. Sans avoir besoin de poser la question, Stéphanie aborde naturellement le sujet, dressant un bilan de sa course : “Être la seule fille, c’est aussi une fierté.”
Bien qu’elle ne soit pas la seule femme engagée en course dans ce week-end-là, la représentation de ces dernières reste très faible.
Ce premier week-end se finit sur une belle progression avec une 7e place décrochée à la deuxième course sprint du dimanche. De quoi encourager les spectateurs à suivre la BMW M3 E36 numéro 24 lors de la prochaine étape de l’Historic Tour au circuit du Val de Vienne le 20 et 21 septembre prochain.
Texte : Rafaele HORTAIL
Photos : Philippe HORTAIL
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