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M5 E34 à G99 : les breaks supersoniques, le tour de force de BMW

BMW Slovaquie a réuni à Bratislava le M5 Touring de première et de dernière génération, l’occasion de revenir sur ce tour de force industriel et marketing.

M5 E34, le break le plus rapide du monde

Lorsqu’en 1992 BMW décide de décliner sa M5 E34 en version Touring, elle est pionnière dans son segment. Et c’est un modèle très rare dans l’histoire de la firme bavaroise, puisque seuls 891 exemplaires furent assemblés. D’ailleurs, aucun ne fut importé sur le marché nord-américain, BMW n’était pas convaincu qu’elle puisse convaincre. Il est vrai que les terres de l’Oncle Sam sont plus propices aux pickups Ford, Chevrolet et autres GM. Et quand il faut se tourner vers une sportive, les noms Corvette, Camaro, Mustang et Charger remportent la mise. C’est ironique quand on sait que trois décennies plus tard, il se vend plus de versions Touring que la berline M5 aux USA.

Au début des années 90, BMW veut décliner sa berline E34 sur un nouveau segment : les breaks. « Une voiture de sport de haut niveau, logée dans une carrosserie sportive mais discrète » : ainsi BMW M décrivait en 1992 la première M5 Touring. Malgré ce ton modeste, le break hautes performances impressionnait. C’était un réel tour de force et un mélange des genres, mais qui aurait eu besoin d’un break aussi puissant ? Après l’idée qu’une berline puisse abriter un puissant moteur M, aux côtés d’un coupé, pourquoi pas un break ? Il fallait cependant tenir sa promesse, et ce fut le cas grâce à son 6 cylindres en ligne issu de la M1. Le châssis M, les freins renforcés lui octroyaient les performances et le plaisir de conduire surpassant ses concurrentes. Cette association était si novatrice qu’elle donna des idées à la concurrence dès 1993 avec l’Audi RS2.

Une pionnière avec peu de descendantes…

La BMW M5 Touring E34 associait l’élégance d’une berline, la polyvalence d’un break et l’ADN d’une vraie M. L’objectif était clair : réunir l’espace modulable d’un Touring et le caractère sportif maximal d’une M. Un pari réussi. La technologie de la M5 berline, dérivée de la course, fut adaptée presque sans compromis au break. Une prouesse d’ingénierie. Il n’existait aucune ligne de production dédiée à ce modèle. Ainsi, l’assemblage s’effectuait à Garching, près de Munich, en grande partie à la main. Les presque 900 exemplaires sortiront des usines de 1992 à 1995.

Le M5 Touring se distinguait aussi par son habitacle cossu : un cuir de qualité, volant M et console tournée vers le conducteur marquaient l’ambiance. L’ordinateur de bord et l’instrumentation claire affirmaient le haut niveau technologique de l’époque. C’était résolument moderne. Autre innovation majeure : la boîte manuelle à six rapports avec un rapport supplémentaire inédit. De plus, le châssis adaptatif spécifique était proposé de série. Il fallait bien ça pour emmener le 6 en ligne de 3,8l atmosphérique de 340 ch. Ce dernier permettait un 0 à 100 km/h en 6,1 secondes et une vitesse maximale à 250 km/h. Soit le break le plus rapide au monde dès sa sortie.

Bien que l’idée fut bien reçue, sa petite production n’incita pas BMW à poursuivre l’aventure. Après le M5 Touring E34, le M5 Touring E39 resta un simple prototype, preuve d’une faisabilité théorique. Finalement, sous la pression des critiques, les ingénieurs de Garching cédèrent. Et ce fut donc le retour du break supersonique sur la génération suivante. Ils lancèrent l’inoubliable M5 Touring E61, animé par un V10 à haut régime et un son fabuleux. Cependant, les ventes limitées condamnèrent ses successeurs F10 et F90 à n’exister qu’en berline.

Le retour du break prodige avec la G99

En 2025, la BMW M5 Touring revient pourtant, sous le nom de code G99. Ce retour inattendu prouve l’attrait intact de la formule. Avec son V8 hybride de 727 chevaux, le break atteint une catégorie de puissance autrefois réservée aux supercars. Mais il sait aussi se mouvoir en mode électrique, sans émettre d’émission et proposant une autonomie approchant les 70 km.

En 32 ans, c’est seulement la troisième génération du M5 Touring, et les différences sont de taille. À titre de comparaison, le BMW M5 Touring E34 mesurait déjà 4,72 mètres. Le G99 dépasse désormais les cinq mètres (5,06 m), soit 35 centimètres supplémentaires. Mais surtout, les performances se situent dans deux mondes totalement différents.

Sous le capot de la E34, le six-cylindres en ligne porté à 3,8 litres délivrait alors 340 ch et 400 Nm. C’était honorable. Aujourd’hui, le G99 propose plus du double : 727 chevaux et 1 000 Nm de couple. L’écart est colossal. Pourtant, les 6,1 secondes de l’E34 pour le 0 à 100 km/h restent encore respectables. Mais elles s’effacent devant les 3,6 secondes du modèle actuel. La vitesse maximale de 250 km/h paraissait autrefois réservée à une élite. De nos jours, elle est devenue bien plus courante. En revanche, la nouveauté G99 accuse un poids de 2 550 kg sur la balance. Le break E34 se contentait de 1 730 kg, c’est 820 kg d’écart !

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