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En attendant la nouvelle M3 et son 6 cylindres biturbo

La nouvelle M5 (essayée ici et ici) est passée d’un V8 (E39) au V10 (E60) pour redescendre au V8 biturbo. Si on applique la même recette, la future M3 F30 devrait recevoir un 6 cylindres biturbo, suite à un 6 cylindres atmosphérique (E46) et à un V8 (E90).

Mais en attendant de la découvrir (à Genève sous forme d’un show car ?), petit retour en arrière sur les 4 générations qui ont fait le succès de la saga M3 en compagnie des photos de Arnaud Taquet, qui rejoint le BlogBMW.fr pour nous faire partager son talent à travers des clichés qui mettent en valeur la marque de Munich.

M3 et le ciel t’aiMera.

A tout seigneur, tout honneur. La M3 E30 est LA M3 pour beaucoup de passionnés. Dotée d’un palmarès en compétition dont aucune de ses descendantes ne peut se prévaloir, elle a, avec sa ligne intemporelles, marqué une génération. Rallye, circuit, course de côtes etc. rien ne lui a fait peur ni résisté. Au point de gagner le Tour de Corse en 1987 (ce qui lui vaudra une série spéciale numérotée) qui était une manche du championnat du Monde, avec Bernard Béguin à son volant et Jean-Jacques Lenne à ses côtés ! La M3 E30 fait toujours de nos jours beaucoup de spectacle dans les rallyes où elle est encore engagée.

Celle que nous avons sous les yeux est la version ultime : la Sport Evo, ou Evolution ou encore Evolution III (tout dépend du pays où vous l’avez achetée). Avec ses 238 ch à 6 750 tr/mn, elle dispose d’un moteur « S14 4 cylindres » optimisé et dont la cylindrée a été portée à 2.5 litres. Avec ses 26.3 mkg de couple, elle dispose d’une souplesse qui faisait défaut aux autres M3. Les très belles jantes BBS en 7×16 pouces chaussées Pirelli P700Z en 225/45 ZR16 et les trains roulants optimisés lui offre un comportement terriblement efficace.

Si en apparence elle est très proche d’une M3 « classique », elle reçoit des ailes avant en plastique, des écopes de freins à la place des antibrouillards, une lame à l’avant et une autre à l’arrière réglables, un coffre allégé… Disponible en noir et rouge, elle est aujourd’hui très recherchée par les passionnés et sa cote s’envole !

M3 E36, la GT

Prenant la suite de la M3 E30 en 1993, assez radicale dans ses choix et sa philosophie, la M3 E36 affiche un embourgeoisement évident. Son 6 cylindres de 3.0 de 286 chevaux est un monument à lui tout seul. Rageur, il chante à hauts régimes, plage de rotation où il ressemble à un poisson dans l’eau. La presse spécialisée ne se trompe pas et compare la M3 3.0 à la Porsche 911.

Si les performances la place devant, ses freins peu endurants seront une tradition que la M3 3.2 (321 chevaux) perpétuera malheureusement. Cette dernière propose un moteur moins rageur et à la sonorité plus feutrée (tout est relatif…) et gagne une boite 6 vitesses qui lui permet, sans la bride, de flirter avec les 285 km/h !

Grâce à la caisse de la E36 et à ses progrès en matière de tenue de route et de confort, la M3 devient une voiture extraordinairement polyvalente, capable de transporter une famille, d’aller faire les courses le weekend, chez Lenôtre comme sur piste. La quantité de M3 E36 engagées par des passionnés dans le cadre des journées sur circuit que le Club BMW.fr organisait à l’époque (5/6 sorties par an) témoignent de cette capacité à tout faire. Et le journal Auto Plus lui attribuera même le titre de « voiture du siècle » !

M3 E46, l’aboutissement du 6 cylindres.

Avant de céder aux charmes du V8, la M3 E46 a magnifié le 6 cylindres qui développait 343 chevaux sous son capot et surtout recevait une boite séquentielle SMG dont la rapidité a fait le bonheur des conducteurs / pilotes.

Avec son châssis affuté et une ligne que je trouve particulièrement réussie, elle sera un succès commercial et viendra « poliment » empiéter sur le marché de la 911 sans les freins de cette dernière. Mais cette fois Brembo, AP racing et autres se sont penchés sur son cas et lui offrent (enfin, façon de parler vu le prix…) des systèmes de freinage dignes de ce nom.

Disponible aussi en cabriolet (mais pas en berline comme la E36), elle va recevoir une version ultime, dans l’esprit de la Sport Evo ci-dessus avec la CSL et ses 360 chevaux. Pour avoir eu le bonheur de rouler à Spa avec cette dernière et un pilote derrière le cerceau, je n’arrive pas à imaginer une autre M3 dans mon garage ! Le bruit du moteur, de la boite à air, de l’échappement donnent le frisson. On croirait une version de supertourisme échappée d’une compétition ! Et son châssis est redoutable…

M3 E90: trop ?

La M3 E90 va marquer encore une évolution importante pour la M3. Mais cette fois les prix s’envolent ! Si la M3 E36 débutait à moins de 300 000 francs (45 000 euros), la M3 avec son V8 de 420 chevaux s’affiche presque au double ! Pour beaucoup de passionnés, elle est inaccessible. Et si elle était une belle concurrente pour la 911 à ces débuts aussi grâce à son rapport prix / performances, elle perd de son attrait face à cette dernière en raison de son positionnement plus élitiste.

Et ce n’est pas la version GTS qui arrange la situation : 136 850 euros… Gloups… A ce prix, on dispose toutefois d’une voiture dont la valeur devrait rester stable quand on voit la vitesse à laquelle les quelques exemplaires à vendre sont partis !

Assemblée à la main dans les ateliers de BMW M Gmbh, la future M3 GTS voit sont V8 passer de 4,0 litres à 4,4 litres et sa puissance arriver à 450 chevaux. La boîte DKG est de série, tout comme un freinage renforcé (étriers fixes 6 pistons à l’avant et 4 pistons à l’arrière). Mais le plus important est la cure de poids qui permet à ce dernier de descendre sous la barre des 1500 kg.

C’est pour répondre à l’attente des passionnés que BMW a lancé une 1M (essai à lire bientôt sur BlogBMW.fr) qui, pour beaucoup, est la descendante de la M3 E46. Au point de faire de l’ombre à sa grandeur sœur à moteur V8 !

Photos : Arnaud Taquet / http://www.prestigesportcars.eu/

Texte : Philippe Hortail

 

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