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Essai F800R 2015 : l’âge de raison

La F800R évolue fortement en ce début d’année. Si la version précédente m’avait laissé sur ma faim, la nouvelle bénéficie d’évolutions importantes qui l’améliorent. Mais elle vise surtout les primo-accédants à la moto.

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Nouveau look

essai-F800R-2105-7BMW abandonne les phares asymétriques au profit d’une tête de fourche plus classique. Dommage diront certains, tant mieux diront les autres. C’est une affaire de goût. Ce qu’elle perd en originalité, la F800R le gagne en élégance.

Les nouveaux flancs de carénage, les caches de radiateur ainsi que le garde-boue avant et les roues modernisent et dynamisent l’ensemble, tout comme la nouvelle garde robe : Light white, Racing blue metallic matt / Black satin gloss, Racing blue metallic matt / Light white et Light white / Black satin gloss.

Moteur : pas d’évolution

C’est sans doute sur ce chapitre que j’ai le plus de mal à apprécier la F800R 2015. En effet, le moteur ne change pas : il s’agit du bicylindre à culasse quatre soupapes refroidi par liquide d’une cylindrée de 798 cm3. Délivrant désormais une puissance de 66 kW (90 ch) à 8 000 tr/min (contre 64 kW (87 ch) à 8 000 tr/min par le passé, il est associé à une boîte affichant une démultiplication plus courte du premier et du deuxième rapport. Le couple maximal est de 86 Nm à 5 800 tr/min comme auparavant. Mais pour pouvoir « avancer » dans le massif de la Sainte Baume, qui nous a accueillis pour cet essai, il faut en permanence être au delà de 5 500 tr/mn, régime où le bicylindre se montre vigoureux.

L’étagement de la boite invite à aller titiller la zone rouge car le passage du rapport supérieur provoque une chute de régime qui reste supérieur à 6000 tr/mn et l’accélération est alors optimale. Pour la sonorité, je ne saurai trop vous conseiller de prendre l’échappement Akrapovic qui permet en plus de gagner 1,7 kilo.

Au guidon

En usage urbain, on n’est très agréablement surpris par la douceur des commandes : embrayage, boite de vitesses et direction offrent un confort total. Le guidage de la roue avant est désormais assuré par une fourche inversée, alors qu’un frein double disque à commande hydraulique doté d’étriers à fixation radiale se charge de décélérations puissantes. Toutefois, lors des freinages en courbe, on est un peu surpris de voir la moto guidonner légèrement. Les mises sur l’angle n’appellent aucun reproche et la F800R 2015 se montre rassurante. La position de conduite est confortable grâce à un nouveau guidon et à de nouveaux repose-pied. La nouvelle selle de hauteur réduite (790 mm au lieu de 800 mm auparavant) permet à tous les gabarits (sauf à Passe Partout) de poser les pieds au sol à l’arrêt.

La suspension pilotée ESA (en option) ne m’a pas totalement convaincu sur la F800R. Si elle apporte un réel plus en modes confort et normal, je pense qu’elle pourrait mieux verrouiller en mode sport pour assurer des trajectoires plus précises. L’ABS de série, qui rassure tout en laissant assez de liberté au conducteur qui veut s’amuser, reçoit le renfort (en option) de l’antipatinage ASC (Automatic Stability Control). A aucun moment, sur sol sec, ce dernier n’a eu besoin d’intervenir.

Conclusion :

La F800R saura séduire les motards qui veulent avoir une première moto facile à conduire, sûre et confortable. Les autres devront lorgner vers la R1200R ou la S1000 R. Mais ce n’est pas le même budget.

F800R : à partir de 8 500 euros.

Les plus :

Douceur des commandes

Fourche et freins

Confort

Facilité de prise en mains

Les moins 

Moteur creux à bas régime

Sonorité

Merci à Moto Store Docks, concessionnaire BMW Motorrad à Marseille, pour le prêt de cette F800R.

Le casque de l’essai : Shark Speed R 2 carbon Run

Cette fois, c’est un modèle plus sportif qui a accompagné l’essai de la F800R. Il a été le complément idéal de la balade. En effet, le petit saute vent de la moto, le casque et ma taille (178 centimètres) ont offert réel un confort de roulage sur autoroute : silence et absence de vibrations furent au menu.

La ventilation est efficace et la présence d’une visière intégrée facile à manipuler même avec les gants permet de ne pas souffrir du soleil, même si le jour de l’essai, une éclipse avait lieu ! Plus léger que le SKWAL essayé ici (1370 grammes contre 1470), il adopte la fibre de carbone, un matériau flatteur et performant. Les lunettes de vue passent facilement et il est possible de l’équiper du Sharktooth (kit mains libres).

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