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BMW M5: 30 ans d’histoire et de passionnés

La BMW M5 fête son 30e anniversaire. Déclinaison de la Série 5, elle a évolué en fonction d’elle, de la E28 jusqu’à l’actuelle F10. Alors que la marque bavaroise va sortir une version spéciale « 30 Jahre » pour l’occasion, revenons un peu sur l’histoire de celle qui a été une des pionnières de la gamme M.

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1984: Une année riche et la naissance de l’E28

BMW M5 e28 1

Alors que la Fiat Uno l’emportait comme voiture de l’année devant la fantastique Peugeot 205 et que Renault sortait sa fameuse R25, BMW choisissait en 1984 de développer une voiture super sport et la M1 apparaît. Il faudra peu de temps pour que les ingénieurs de BMW Motorsport se décident de transformer une Série 5 en version ultra sportive en déposant sous le capot le moteur de la M1, c’est-à-dire le 6 cylindres en ligne de 3,5l que l’on retrouvait également sur la M635 CSi. La M5 E28 vient de naître, elle développe 286 ch soit 9 chevaux de plus que la M1. Son lancement se fera l’été de l’année suivante et par la même occasion ouvre une nouvelle niche: les berlines hautes performances. Si esthétiquement elle se différencie peu des autres de la famille des Série 5 (la M535i est même plus imposante), ses performances parleront pour elle avec un passage de 0 à 100 km/h en seulement 6,5 secondes et une vitesse de pointe de 245 km/h.

La M5 E34: 1988 – 1995

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En 1988 sort ce nouveau modèle  de 315 ch toujours avec le six cylindres.  Elle dispose d’un pot catalytique. Le 0 à 100 km / h est atteint en seulement 6,3 secondes et la vitesse de pointe est limitée à 250 km/h. Toujours aussi discrète, on remarque seulement les deux logos M5 à l’avant et à l’arrière et les grandes sorties d’échappement.

Mais laissons Fred, un passionné, parler de sa M5 E34 qui nous explique son choix sur cette BMW M et pas une autre:

 « Je recherchais une voiture sportive de grosse cylindrée, ayant une grande réputation de performances, mais aussi et surtout, de fiabilité, tels que les allemands savent le faire! » Pourquoi ne pas avoir fait le choix d’une M3? « Tout simplement, avec 3 enfants une M3 s’avérait trop petite ! Mais aussi pour une raison technique, la M5 type E34 que je possède est dépourvu du système « Vanos » que l’on retrouve couramment sur les M3, et qui sont sources de problèmes récurrents! Ma « E 34 » est un modèle 6 cylindres, alliant performances et fiabilité, mais elle a également l’avantage de très bien se positionner dans l’ensemble de la gamme sur le rapport « prix/plaisir/coût ». Elle possède une chaîne de distribution plutôt qu’une courroie, cela réduit considérablement le coût d’entretien, ensuite tout en délivrant allègrement plus de 300 ch, elle sait se montrer sobre, ce qui n’est pas le cas de celles qui lui ont succédé! Les tailles de pneumatiques sont inférieures aux modèles plus récents. Tout comme les pièces détachées, les prix sont donc plus abordables. »

La M5 E39 : 1998 l’heure du changement sous le capot

BMW M5 e39 1

Exit le six cylindres. Après trois ans de réflexion, l’équipe de BMW Motorsport décide de quitter l’emblématique moteur de BMW pour installer  un V8 de 4,9 litres développant 400 ch. Elle puise son inspiration sur le plan esthétique de la Z3 M Roadster. Il y a de nombreuses ressemblance avec la M3, avec notamment le système Vanos redouté par Fred. Toutefois les performances s’affolent une nouvelle fois, on passe  de 0 à 100 km/h sous les 6 secondes (5,3 secondes). Les 400 chevaux de la E39 sont associés à un couple maximal de 500 Nm. Le V8 et cette troisième génération de M5 est un véritable succès car en 2003 plus de 20 500 clients avait signé le bon de commande pour en avoir une.

Alban, un possesseur de M5 E39 nous fait partager son expérience:  « Gamin, j’ai vu deux BMW dans le cercle familial, une série 3 type E30 rouge et une série 5 type E34 noir. J’ai beaucoup de souvenirs avec la série 5, une 525tds de 1995 dont le confort était vraiment agréable. Je ne connaissais pas grand chose aux voitures mais la marque BMW aux hélices bleues et blanches m’a marqué. Il y a 10 ans j’ai fait la connaissance de Paul, fondateur du club M-Passion. Après l’achat de sa ///M5 E60, Paul cherchait quelqu’un digne de confiance pour revendre sa E39. Il m’a demandé si j’étais intéressé et j’ai tout simplement dit oui. Avec les bons souvenirs que j’ai eu de la 525tds il était logique que je continue sur une série 5 et donc pourquoi pas en version ///M. L’avantage de la M5 est que pour les personnes lambda, ça reste une berline avant tout. Les ///M3 ont des lignes très sportives et ça attire l’oeil tandis que les ///M5 restent très sobres. Il faut vraiment y regarder de plus près pour voir les différences entre une série 5 et sa déclinaison ///M. »

La M5 E60 et 61: En 2005, on monte encore!

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Cette fois-ci BMW passe au V10. La 4e génération dispose d’un moteur 10 cylindres de 5L qui développe une puissance de 507 ch pour un couple de 520 Nm, soit 100ch par litre. La motorisation de la M5 sera même reconnue deux années consécutives comme Engine of the Year Awards en 2005 et 2006. Il faut dire qu’à chaque génération le chrono s’affole cette fois les 100 km/h sont atteints en 4,7 secondes. Sur les chiffres des ventes le V10 dépassera également le V8 avec 20548 unités de cette 4e génération dont 1025 en version touring.

Paul, passionné des BMW M en général, possède actuellement une M3 E92 mais qui par le passé a été le propriétaire de la M5 E39 d’Alban puis d’une M5 E60 : « Après avoir possédé une M5 E39, le passage à l’M5 E60 semblait naturel et le moins que l’on puisse dire c’est que je n’ai pas été déçu du changement. De prime abord, le V10 paraitrait presque moins coupleux que le V8 animant la E39 et cette impression se retrouve sur la fiche technique du véhicule. En effet, sur la E60, le couple progresse certes de 20Nm mais celui-ci se situe désormais à 6100 tr/min (contre 3800 à 5000 tr/min sur la E39). Le V10 est vraiment fantastique et ne rechigne jamais à prendre des tours, vraiment beaucoup de tours : un régal. Le châssis est également en nette progression même si un embonpoint de plus de 100 kg est de la partie. Entre le V10 de 5 litres et le poids du véhicule, la consommation atteint nécessairement des sommets (bien supérieure à celle des 6 cylindres en ligne de la marque et supérieure à celle des V8) : environ 14L/100km sur autoroute et entre 18 et 22L/100km au quotidien. En conduite sportive, l’autonomie ne dépassera guère 250 kilomètres. Le seul point noir, généralement bien connu des passionnés, reste sa transmission avec une boite à vitesses qui peut devenir capricieuse ce qui vient un peu entraver la fiabilité du véhicule. Toujours est-il que le moteur est vraiment fantastique et reste l’un des meilleurs moteurs atmosphériques que j’ai pu essayer. Ainsi, si vous avez le budget pour acquérir mais surtout entretenir ce véhicule comme il se doit, je ne peux que vous conseiller de sauter le pas… vous ne le regretterez pas. « 

La M5 F10: Retour du V8

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BMW fait finalement le choix de revenir au V8. Ce bloc moteur de 4,4l bénéficie de la technologie M TwinPowerTurbo qui lui permet de dégager une puissance de 560 ch. De nouvelles améliorations apportées lors de l’été 2013 permettent aujourd’hui à ce moteur d’atteindre les 575 ch et de faire décoller ce bolide en 4,3 secondes. La vitesse limitée électroniquement à 250 km/h peut à présent atteindre les 305 km/h.

Regardez la vidéo comparative des V8 et V10 sur les M5 et M6 réalisée par le BlogBMW ici

Enfin, lorsqu’on demande à Alban, ce qu’il pense de l’édition limitée « 30 Jahre », il ne cache pas son engouement: « Après la M3 CSL et la GTS, il était temps qu’une autre M ait son heure de gloire ! D’après ce que j’ai pu lire sur cette édition, c’est la ///M la plus puissante jamais réalisé par BMW et elle est plus que magnifique. Outre le look qu’elle possède, dont je suis complètement fada, la motorisation fait rêver.« 

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