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Une moto autonome… pourquoi faire ?

Certains d’entre vous, sur notre page Facebook, se sont agacés de la vidéo que nous avons postée samedi 8 septembre en soirée, où on voit une moto autonome qui roule toute seule, sans son conducteur. Ainsi, Jérôme Brenac a posté « Euuuh…en dehors de l’exploit technologique, quel est l’interêt de ce genre de développement puisque l’intérêt, précisément, -et le plaisir- c’est d’être SUR la machine, et non à côté ??? » A la rédaction du BlogBMW.fr, nous sommes d’accord avec lui.

Ce que nous n’avons pas mis (volontairement) dans le post sur Facebook, c’est qu’en réalité, le but de cette technologie n’est pas de suppléer totalement le conducteur, mais de l’aider à voyager plus sûrement en adoptant certaines technologies développées pour la moto autonome présentée dans cette vidéo car « qui peut le plus peut le moins ». On vous explique comment.

Les technologies embarquées sur la moto autonome

Premier constat, entre 1996 et 2016, le nombre de morts sur les routes a été réduit de 73% chez les automobilistes (en Allemagne – de 5500 par an environ à moins de 2000). Pendant ce temps, pour les motards, la réduction a été de 38% (d’environ 1000 morts par an à environ 600)*. Fort de ce constat, BMW (et d’autres constructeurs, voir plus loin) ont décidé de réfléchir à la façon dont ils pourraient rendre nos routes plus sûres quand nous circulons au guidon d’une moto.

Une moto autonome à 100% est en court de développement chez BMW. Mais avant qu’elle soit utilisable sur tous les types de routes, il risque de se passer encore beaucoup de temps. Au mieux, cela est envisageable sur une autoroute.

Les technologies mises au point pour la moto autonome permettront, dans un futur proche, à nos deux roues  d’auront trois secondes d’avance sur le conducteur. Cela peut paraître peut c’est suffisant pour anticiper une situation dangereuse, en informer le conducteur et, en l’absence de réaction de sa part, agir à sa place.

Cette anticipation est rendue possible par des assistances à la conduite qui utilisent des caméras et toute une panoplie de capteurs. Lorsque le système analyse un danger, comme par exemple une voiture qui tourne à gauche brutalement et sans avertir, le conducteur va immédiatement recevoir un une alerte qui lui permettra (ou pas…) d’avoir une réaction plus tôt qu’il ne l’aurait eu sans cette technologie.

La moto pourra même intervenir seule sur l’intensité du freinage ou sur l’angle nécessaire pour se sortir de ce mauvais pas.

Demain, les voitures et les motos vont communiquer entre elles

Avec la 5G qui arrive, les constructeurs de voitures et de motos disposeront d’une capacité d’échanges de données qui augmentera. Ils ont saisi cette opportunité pour mettre en place le « Connected Motorcycle Consortium » dont l’objectif est de permettre aux motos et au voitures de communiquer entre elles afin de prévenir des situations pouvant conduire à un accident.

A titre d’exemple, comme nous l’avons vu au centre d’essai BMW de Miramas, imaginez une voiture qui arrive à un croisement équipé d’un Stop. Le conducteur (distrait ? idiot ?) s’apprête à ne pas respecter le signal lui intimant de s’arrêter. Un scooter arrive. Il est sur la route principale. Il est aussi prioritaire. Son système embarqué avertit la voiture qu’il arrive. Cette dernière analyse la situation et estime que son conducteur n’a pas suffisamment réduit son allure. Elle commence à afficher un message sur l’écran central et un autre, sonore. A défaut d’action, elle peut aussi freiner seule.

Conclusion

La moto de demain va rattraper son retard en matière d’aides à la conduite par rapport aux voitures et sauver des vies. Au point d’être 100 % autonome un jour ? Pourquoi pas…

Mais le plaisir restera toujours d’être le seul maître à bord. Toutefois, avoir des assistants qui s’occupent de votre sécurité est tout à fait acceptable.

Philippe HORTAIL

Photos : BMW

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