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Essai R1200 RS : le couteau suisse

Par le passé, BMW a déjà commercialisé des motos qui avaient pour but de concilier le voyage et le sport. On se rappelle de la R 100 RS (1976-1984), et plus proche de nous, des R 1100 RS (1994-1999), de la R 1150 RS (2001-2005) ou de la R 1200 ST (2005-2007, le look de cette dernière lui a sans doute valu cette carrière éclair…). Pour perpétuer cette lignée, BMW propose la R 1200 RS.

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Essai-bmw-R1200-RS-3Elle attire le regard

Dans sa livrée bleue et blanche, la R 1200 RS attire le regard. Sa ligne tendue se veut dynamique et, c’est un avis personnel, elle est réussie. Le carénage partiel et les deux phares au milieu desquelles a été installé le feu diurne font penser à la S 1000 RR (essayée ici). Essai-bmw-R1200-RS-4L’ensemble donne la sensation de plonger vers l’avant pendant que l’arrière, plus fin, est aérien. Les deux petits déflecteurs en plastique transparents ont pour mission de canaliser l’air autour du bassin du pilote mais il est difficile de se rendre compte de leur efficacité.
Pour ce qui est des couleurs, vous n’aurez pas l’embarras du choix car, en plus de celle de notre monture, la palette se compose d’un gris mat. Et pas plus. Les jantes coulées à 10 branches et l’échappement finalisent le look sportif. Il est toujours possible d’avoir recours à « akrapovic » pour le plaisir de oreilles, même si cela n’est pas indispensable car les ingénieurs de Munich ont soigné la sonorité de la version de série.

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Toutes les routes

Essai-bmw-R1200-RS-35Notre parcours d’essai mixait les petites routes et un peu de voies rapides. Sur les premières, on découvre une moto plaisante et facile à emmener. Elle va chercher son point de corde sur simple demande et pardonne les excès d’enthousiasme. La suspension, en mode Dynamic absorbe les petites bosses et l’ensemble reste uni, contrairement à la F800R essayée ici et même si on a perdu le génial système Téléver à l’avant… (on conserve le Paraléver à l’arrière). Le freinage, à quatre pistons et fixation radidale, confié à Brembo, est facilement dosable et endurant. L’ABS veille à ce que tout se passe pour le mieux et gère de mieux en mieux la micro perte de freinage sur les bosses. Le cadre périmétrique en tubes d’acier intégre le moteur comme élément porteur et l’ensemble fait preuve d’une belle rigidité. On retrouve l’esprit du roadster. L’antipatinage n’intervient presque pas, ce qui est rassurant (ou alors je ne roulais pas assez fort… ce qui est une option à ne pas négliger).
Essai-bmw-R1200-RS-31Direction la voie rapide… La bulle, réglable sur deux positions, à la main et de préférence à l’arrêt, protège efficacement pour un conducteur de 1,78 m. Cependant, en position basse, si on a plus d’air, on est moins gêné par le bruit. La position de conduite, avec le buste redressé, est confortable et on avale les kilomètres dans un réel confort, certes moindre qu’au guidon Essai-bmw-R1200-RS-18d’une R 1200 RT. Le régulateur de vitesse n’est pas un gadget. Il permet de conduire plus détendu (mais pas moins attentif !) et, détail amusant, de relacher la poignée des gaz pour dire « bonjour » de la main droite aux autres motards qu’on double, sans perte de vitesse.
Sur ce type de route, on optera pour le mode de suspension « road » qui s’adapte de manière entièrement automatisée au pilotage grâce aux informations (accélération, décélération, prise d’angle etc.) que le capteur de débattement du combiné arrière transmet à la nouvelle « sensor box ».

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J’veux du couple…

Essai-bmw-R1200-RS-10Avec 125 Nm de couple à 6 500 tr/mn, le bicylindre à plat classique (moteur boxer) offre une allonge qui correspond bien à la philosophie de la moto. Il tracte dès les plus bas régimes, là où un 4 cylindres patiente encore. La puissance de 92 kW (125 ch) à 7750 tr/min (enfin, 107 ch chez nous mais plus pour très longtemps…) est suffisante pour atteindre des vitesses qui vous vaudront vite quelques échanges pas toujours agréables avec un juge.
Lors des reprises à bas régime, l’échappement de série donne de la voix. C’est une bonne chose car il permet aux automobilistes d’être attentif lors, par exemple, d’un dépassement. On apprécie alors le shifter, qui est une assistance au passage des rapports. Il permet non seulement de monter, mais aussi de les descendre. S’il est préférable d’utiliser l’embrayage pour passer de la première à la seconde, ce n’est plus le cas pour les autres rapports dès que l’on est phase d’accélération franche. Tout se passe avec rapidité et douceur.
Lors du rétrogradage, selon le rapport et le régime, le moteur met un petit coup de gaz pour éviter tout blocage de boite (et autre figure qui va avec).

Technoland

Essai-bmw-R1200-RS-7Trop d’infos tue l’info. Si la vitesse est annoncée de manière traditionnelle sur un compteur de vitesse analogique, il faut reconnaitre que l’affichage digital n’est pas très lisible et on a parfois du mal à savoir où mettre les yeux. Cependant, il est possible d’opter pour plusieurs types d’affichage.
En mode complet (Style 0), les informations relatives à la moto peuvent être disposées ou affichées de manière individuelle dans les deux zones d’affichage.
Le mode sport (Style 1) présente le régime moteur sous forme d’un diagramme à barres au pilote à la fibre sportive. Le régime peut aussi être affiché sous forme numérique.
Le pilote désireux de réduire délibérément le nombre des informations affichées peut choisir le mode tourisme (Style 2). Dans ce cas, la vitesse est aussi affichée sous forme numérique et pour présenter les informations fournies par l’ordinateur de bord, seules les deux zones inférieures de l’écran sont disponibles.
Essai-bmw-R1200-RS-6Enfin, l’ordinateur de bord de série annonce les informations suivantes : kilométrage total, kilométrage journalier Trip 1 et Trip 2, autonomie, température extérieure, température moteur, consommation moyenne, vitesse moyenne, date, niveau d’huile, contrôle de la pression de gonflage RDC, setup.
L’ordinateur de bord Pro disponible en option ajoute : compteur journalier automatique, consommation moyenne 1+2, consommation instantanée, tension du réseau de bord, compteur durée de pilotage totale, compteur durée du trajet actuel, date de révision, kilométrage restant jusqu’à la révision. Un support GPS est aussi présent pour éviter de jardiner…
Enfin, le système de démarrage sans clé Keyless Ride offre un réél plus : on ne cherche pas la clé et on appuie simplement sur le démarreur.

Remerciements à Moto Store Docks

Cette R 1200 RS, c’est la bonne surprise du moment chez BMW. Plus typée sportive que ses devancières, tout en restant très confortable et un look moderne, elle réussit son examen de passage et séduira ceux qui ne veulent pas de moto extrême. Mais tout cela a un prix qui commence à 14 000 euros, ABS compris.

On a aimé

-La ligne

-Le mélange des genres

-Le bruit

-Le Shifter

-Le couple

On a moins aimé

-L’écran digital

-Le budget d’un modèle toutes options : plus de 17 000 euros.

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Galerie Photos

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