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Essai BMW X2 : la famille X s’agrandit encore

Essai BMW X2. La famille X est au complet en attendant l’arrivée du X7 présenté à Francfort. Il est peu probable que vous ne trouviez pas votre bonheur avec une telle gamme ! Mais alors, à qui se destine la BMW X2 ?

Les X pairs et les X impairs

Avec le lancement en 2000 de la BMW X5 (nom de code E53), BMW a ouvert la voie à une nouvelle approche de l’automobile dans sa gamme. Suivront le X3 (2003) et le X1 (2009) qui viendront compléter la famille des X dotés d’un numéro impair. Leur vocation est celle d’un SUV (ou Sport Utility Vehicle, à traduire par « voiture possédant certaines capacités de roulage hors route »).

Avec cette gamme, BMW n’a rien inventé de particulier en ce qui concerne le concept de SUV mais y a ajouté sa touche personnelle, avec des motorisations puissantes et efficientes. A l’inverse, avec le X6 (en 2008), qui est un SAC (Sport Activité Coupe, ce qui veut dire qu’il associe l’avant d’un SUV à l’arrière d’un coupé), BMW a innové et surpris tout le monde. Du coup, le X4, qui en est à sa seconde génération présentée il y a peu de temps, et maintenant le X2, reprennent cette approche plus sportive du SUV. Personnellement j’ai toujours beaucoup de mal à marier les mots « sportivité » et « SUV ».

Donc, vous l’aurez compris, le X2 est un SAC compact, qui permet un usage urbain, «  avant tout destiné à un public jeune ou resté jeune, urbain et actif, qui tient à affirmer sa personnalité sur les routes avec un modèle chargé d’émotions », selon le dossier de presse, et qui va permettre à la gamme X de représenter encore plus que les 30% de volume des ventes mondiales de BMW.

Le X2 mise en partie sur son look

Le design du X6 avait frappé les esprits, celui du X4 un peu moins. On pouvait craindre une certaine lassitude avec le X2. Il n’en est rien. En son temps, le Concept X2, dévoilé au Mondial de l’automobile en 2016, nous avait tapé dans l’œil, et la version définitive que avez sous les yeux est restée proche. Les designers ont puisé dans la sportivité d’un coupé comme en témoigne la ligne de toit fuyante. Ils ont aussi fait un clin d’œil aux 2000 CS ou la 3.0 CSL avec la reprise du logo BMW sur le montant arrière. Mais la comparaison s’arrête là avec ces illustres ancêtres (qui avaient des 6 cylindres…).

Le X2 que nous avons testé et qui illustre cet article est équipé de la finition M Sport X, qui se distingue de la M Sport non pas par ses équipements, mais aussi par quelques petits détails esthétiques.

Votre œil averti aura remarqué que la célèbre double grille de calandre trapézoïdale est retournée sur la BMW X2, s’élargissant désormais vers le bas. Le X2 est le premier modèle moderne à adopter cette forme. On note aussi la présence de phares qui « froncent les sourcils » et donnent un regard nouveau pour une BMW.

Sous le capot

« Nous ne mettons pas de 6 cylindres sous le capot du X2 car il n’y a pas la place… et pas de marché pour une telle motorisation » Voilà qui n’est pas plaisant à entendre pour un passionné « canal historique » de la marque. Il  faudrait quand même ne pas trop perdre de vue ce qui est l’ADN de BMW, à savoir les moteurs. Du coup, il faudra se contenter de moteurs 4 cylindres turbo essence ou diesel. Nous avons testé les deux et le plus agréable reste l’essence. Le 20i développe 192 chevaux (consommation de carburant en cycle mixte : 5,9 – 5,5 l/100 km ; émissions de CO2 en cycle mixte : 134 – 126 g/km) tandis que le 20d délivre 190 chevaux (consommation de carburant en cycle mixte : 4,8 – 4,6 l/100 km ; émissions de CO2 en cycle mixte : 126 – 121 g/km). Vous pourrez toujours opter pour la motorisation 25d qui affiche une puissance de 231 chevaux (consommation de carburant en cycle mixte : 5,3 – 5,1 l/100 km ; émissions de CO2 en cycle mixte : 139 – 133 g/km).

Plus tard, afin d’élargir l’offre vers le bas, BMW mettra sur le marché des modèle 3 cylindres 18i (140 chevaux) et 4 cylindres 18d (150 chevaux).

Volant en main, les deux moteurs font de leur mieux pour mouvoir les 1600 (20d) et 1460 kilos (20i)… Du coup, les chiffres de performances sont corrects, avec 7,7 secondes pour passer de 0 à 100 km/h que ce soit en X2 xDrive20d ou X2 sDrive20i.

Le comportement du châssis n’appelle aucun reproche. Le X2 est capable de passer rapidement en courbe sans prendre un roulis trop prononcé, et on peut même s’amuser à son volant. Mais l’architecture de SUV vous rappellera vite à l’ordre. La boîte automatique à 8 rapports (sur les versions diesel) ou celle à double embrayage à 7 rapports (sur la version essence), inaugurée par MINI, participent au plaisir de conduire, surtout avec les palettes au volant.

Au final

BMW signe une voiture qui séduira d’abord par son look. La place à bord reste mesurée et on regrette une insonorisation à vitesse stabilisée qui aurait pu être plus poussée. A voir l’engouement lors des soirées de lancement chez les concessionnaires ou sur Facebook. Mais cela fait nul doute que le X2 devrait rapidement avoir les faveurs du public.

On aime
Le look
Le comportement
Les boites auto et double embrayage

On aime moins
Le poids
L’insonorisation

On aime pas, mais alors du tout
L’absence de 6 cylindres

Texte, photos et vidéo : P. HORTAIL

VIDEO X2

 

Galerie photos BMW X2

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